vendredi 28 février 2014

Mgr Williamson: Conférence à Québec le 31 octobre 2013




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Il faut arriver au ciel. Ne perdons pas le but, l’essentiel, et c’est d’arriver au ciel. Nous sommes catholiques pour profiter de la Rédemption par Notre Seigneur Jésus Christ, ceci à nous autres pécheurs, et dans le monde d’aujourd’hui, plein de péché et bien dangereux pour la foi, pour garder la foi, et il faut agir seul. Vous connaissez, sans doute, plusieurs d’entre vous connaissent l’histoire de la sœur de saint Thomas d’Aquin. Saint Thomas d’Aquin, le plus grand théologien de toute l’histoire l’Eglise. Et sa sœur naturelle, une sœur des mêmes papa et maman, lui demande : mon frère, qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour aller au Ciel ?
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Et le grand théologien de réfléchir quelques instants et puis de répondre avec deux mots : le vouloir !
Et tout y est. Le vouloir, il faut vouloir être seul, pour y arriver, parce que si on veut, on trouvera les moyens. On dit en anglais (formule en anglais) : Là où il y a la volonté, on trouvera le chemin. Si vous êtes là, c’est sans doute parce que vous vous rendez compte que ce chemin du ciel en train d’être faussé par des prêtres, par certains prêtres de la Fraternité Saint-Pie X, alors que Mgr Lefebvre avait montré de nouveau le vrai chemin du Ciel, qui est le chemin de la foi.


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Le chemin des exigences, le chemin des difficultés et aussi le chemin de la joie. Parce qu’il y a une vraie joie à se conformer à la volonté de Dieu, parce que c’est Dieu qui nous a créé, c’est pour lui qu’il nous a faits. Et s’aligner sur Dieu, c’est s’aligner sur sa nature la plus profonde. Parce que ce que Dieu a fait en nous est plus profond que ce qu’a fait le diable. Vous ne pouvez pas avoir une pomme pourrie sans pomme ! On ne peut pas avoir une nature humaine pourrie sans avoir une nature humaine. La nature humaine doit nécessairement exister. La nature humaine vient de Dieu, le péché originel vient du démon, mais sans nature humaine il n’y aurait pas de siège pour le péché originel.
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Alors, s’aligner, suivre Notre Seigneur, et faire sa volonté, c’est se conformer à sa nature la plus profonde. Et ça fait la joie, une joie profonde, une lutte superficielle avec la chair, le démon. Par contre suivre le démon c’est une joie superficielle. Parce que je donne à la chair, par exemple, tout ce qu’elle veut, mais en profondeur, c’est la tristesse. Cette tristesse profonde, et joie superficielle est la condition de beaucoup d’hommes qui nous entourent. Beaucoup des hommes du monde moderne.
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Alors il faut suivre Notre Seigneur. Notre Seigneur est descendu du Ciel pour nous montrer le chemin du Ciel, pour nous ouvrir le chemin du Ciel. Sans lui, on n’arrive pas au Ciel. C’est cela qu’on perd de vue, c’est cela que Mgr Lefebvre a très bien rappelé, et c’est cela que les chefs de la Fraternité actuelle risquent de perdre de nouveau. Ils veulent suivre le monde, Ils veulent accorder Notre Seigneur au monde. Mais ça, on ne peut pas le faire. Notre Seigneur aurait très facilement pu se faire le roi du monde. Les pharisiens, les scribes, les juifs, ils auraient tout fait pour qu’il soit le messie naturel, le messie terrestre, le messie qui battrait les Romains, et qui expulserait les Romains de la terre promise.
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Mais ça ne va pas. Ce n’est pas ça ! Notre Seigneur n’est pas venu pour expulser les Romains, il n’est pas venu pour un royaume terrestre. Il est venu, pour nous ouvrir, à nous, le royaume céleste. Alors pourquoi les chefs de la Fraternité prennent-ils ce chemin ? Parce que le monde moderne est très attirant, et très persuasif, très convaincant. Et, si on n’a pas une foi bien ancrée, une foi bien forte, voici les attractions du monde. Et si la foi est au-dessus, je ne suis pas attiré par les attractions du monde. Et si la foi baisse les attractions du monde deviennent très fortes. Elles ne changent pas, elles sont toujours là ! Je fais souvent la comparaison avec un petit port, un village à côté de la mer et un petit port. Et c’est là où la mer a une grande différence entre la marée haute et la marée basse. Alors, dans ce petit port, entre les deux, il y a une différence de, que sais-je, au plus disons seize pieds, ça fait disons cinq mètres.
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Cinq mètres entre marée haute et marée basse. Bon, c’est le petit port du village. Il y a des rochers en dessous de l’eau. A marée basse, ces rochers sont dangereux. A marée haute, les rochers ne présentent aucun danger. A marée haute, les bateaux peuvent passer facilement. Mais à marée basse, les mêmes rochers, qui n’ont pas changé, les rochers sont très dangereux : les bateaux vont percuter les rochers, s’ils ne font pas attention. C’est comme cela les attractions du monde.
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Le monde, la chair et le démon sont toujours là, comme les rochers. Si parfois ma vie spirituelle, ma vie avec Dieu est forte, ces tentations ne sont pas si fortes. Mais si par contre, ma vie spirituelle baisse, alors là, les rochers, le monde, la chair et le démon, deviennent d’autant plus dangereux. Alors, il faut une foi forte, il faut vivre avec Dieu. Et aujourd’hui, ce n’est pas évident. Ça n’a jamais été évident, il y a toujours eu le monde, la chair et le démon. Mais aujourd’hui, nous vivons une époque d’apostasie, et la presque totalité des hommes tourne le dos à Dieu. Ils refusent Dieu, on ne s’intéresse plus à Dieu.


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Dieu a prévu cela. Vous vous souvenez peut-être, vous savez peut-être que, dans l’Evangile, Notre Seigneur dit, c’est dans l’évangile de saint Luc, chapitre 18, verset 8, il dit : lorsque je reviendrai sur la terre, trouverai-je encore la foi ? C’est-à-dire, lors de sa deuxième venue, de son deuxième avènement, à la fin du monde, est-ce qu’il y aura encore la foi ? Ça, il y a cinquante ans, on n’aurait pas compris. On aurait dit, lorsque l’Eglise était encore apparemment florissante, on aurait dit : ce n’est pas possible que la foi disparaisse presque. Mais nous voyons, nous avons déjà vu le Concile, qui a emporté le grand nombre des catholiques, dans la nouvelle religion, centrée non plus sur Dieu, mais sur l’homme.
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Et puis, de plus, on vient de voir, on est en train de voir la Fraternité qui donne dans le même piège de trop centrer sur l’homme. Les conciliaires, les hommes d’Eglise conciliaires, les papes, les cardinaux, que sais-je, qui attirent tant les chefs de la Fraternité actuelle, les chefs actuels de la Fraternité, et ils perdent de vue Dieu. Ils pensent servir Dieu, mais ils ressemblent de plus en plus aux hommes d’Eglise de Vatican II. C’est terrible, c’est mystérieux, parce que, en principe, les prêtres qui ont suivi Mgr Lefebvre, ont été inoculés contre le poison du monde moderne. Parce que Mgr Lefebvre a créé la Fraternité pour ne pas suivre le Concile, pour combattre le Concile. En principe, ces jeunes prêtres auraient dû comprendre.
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Et ils n’ont pas compris. C’est mystérieux. Il y a beaucoup de choses qu’on pourrait dire là-dessus, et, la première chose que moi je dirais, c’est que c’est très compréhensible. C’est très compréhensible parce que ces prêtres relativement jeunes à la tête de la Fraternité, qui veulent un accord avec les autorités conciliaires, ils n’étaient pas de la génération de Mgr Lefebvre, moi non plus. Mgr Lefebvre est né en 1905, et ces prêtres, à la tête maintenant de la Fraternité, sont nés dans les années cinquante, soixante, l’abbé Schmidberger dans les années quarante, quarante-sept je crois. Les années cinquante, soixante et maintenant plusieurs après les années soixante.
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Les années soixante ont été un grand bouleversement dans toute l’histoire de l’humanité. Dans les années soixante on a eu : l’assassinat du président Kennedy en soixante-quatre, les Beatles qui sont arrivés en soixante-trois, soixante-quatre, même époque, la révolution à Paris des étudiants en soixante-huit, le déchaînement de la musique rock avec les Beatles, avec les Rolling Stones par exemple, et puis, pire que tout, Vatican II entre soixante-deux et soixante-cinq. Les années soixante ont été une décade de révolutions. Et après les années soixante le monde n’était plus le même.
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J’ai évoqué hier soir, je me souviens, de soixante-trois à soixante-cinq, j’ai été moi-même en Afrique. Avant soixante-trois, il y avait encore un certain ordre dans le fond. Mais quand je suis revenu en Angleterre en soixante-cinq, l’Angleterre était bien différente. Je m’en suis rendu compte, parce que, ayant été absent, et ne m’étant pas accoutumé petit à petit aux changements qui étaient en train d’avoir lieu. Si j’étais resté en Angleterre, peut-être n’aurai-je pas observé ce changement. Et il y a eu un grand changement, et ça je crois, dans le monde entier. Les années soixante, c’était la fin de l’ancien monde, pour ainsi dire. Un nouveau monde commençait à paraître.
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C’est ce qu’ont voulu les ennemis de Notre Seigneur Jésus Christ. Ils font tout pour éliminer l’ancien ordre, qui est l’ordre de Dieu. Dans les années cinquante, il y avait encore quelque chose de l’ordre de Dieu, de l’ordre chrétien. Mais les ennemis de Dieu, qui sont surtout les juifs, les communistes, les francs-maçons, ils ont voulu, ils veulent remplacer l’ordre de Dieu par l’ordre de l’homme. Vous avez, au dix-neuvième siècle un grand penseur catholique, Mgr Gaume, qui a une page célèbre, qui doit être célèbre, sur la Révolution, l’essence de la Révolution. Et il dit : l’essence de la Révolution c’est de remplacer tout l’ordre de Dieu par l’ordre de l’homme.
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Remplacer, n’est-ce pas. Les choses sont ce qu’elles sont. Les plantes sont ce qu’elles sont. Les animaux sont ce qu’ils sont. Nous autres, hommes, nous avons une nature humaine qui nous a été donnée par Dieu, nous avons le péché originel qui nous a été apporté par Satan, par et à travers Adam et Eve, et le péché originel, et la nature humaine ne changent pas. Ce n’est pas à force de vouloir remplacer, balayer tout cela et le remplacer, qu’on va changer la nature humaine. Pas du tout. Or le rêve de ces mécréants qui gouvernent le monde actuel, c’est de changer la nature humaine. Ils rêvent d’un monde complètement nouveau, complètement sans Dieu.
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Et le rêve est puissant. Parce que Dieu est exigeant, Dieu nous impose dix commandements. On ne veut pas des dix commandements, surtout pas des commandements [ ? « vous ne » et « vous ne »]. Çà, là, surtout pas ! Les autres, oh ! peut-être on vivrait avec, et encore, à un moment voulu on voudrait les dégager aussi, les balayer aussi. N’est-ce pas. Les dix commandements, c’est le manuel pour l’usage de la nature humaine. Tout comme lorsque vous achetez une tondeuse de pelouse, vous achetez avec un manuel pour comment il faut l’utiliser, comment il faut réparer, comment il faut maintenir, et si on observe les règles, la tondeuse dure dix, vingt ans, que sais-je ? Mais si on n’observe pas les règles, si on ne donne pas à la machine l’eau, l’huile et tout ce qu’il lui faut, au moment où il lui faut, en peu de temps, la machine n’est plus utilisable !
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Il faut utiliser la machine selon les règles de son usage. Il faut utiliser la nature humaine selon les règles qui nous sont données par Dieu, pour son usage, et c’est, en premier lieu les dix commandements. Mais alors arrive l’homme moderne, avec sa Révolution contre Dieu : je ne servirai pas ! Non serviam, je ne me soumettrai pas ! Je vais tout changer ce que Dieu a fait. Et voilà la page de Mgr Gaume. Il faut trouver. Sur Internet, sans doute on trouvera. Mgr Gaume sur l’essence de la Révolution. C’est une page magnifique. C’est d’après ce qui ce passe aujourd’hui. Mgr Gaume n’aurait eu aucun problème pour se repérer tout de suite dans le monde moderne. Il dirait : je comprends ça, je comprends ça, je comprends ça ! C’est évident ! Pour lui ç’aurait été évident, parce qu’il a compris, il y a presque cent cinquante ans, je ne sais pas, il a compris l’essence de la Révolution.
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Cette Révolution qui dévaste, a dévasté l’Eglise, avec Vatican II, et qui est en train, maintenant de dévaster, qui a bien commencé de dévaster la Fraternité Saint-Pie-X. Et on ne veut pas que la Fraternité soit dévastée. On n’a pas envie que tous les efforts qu’on a fait pour fonder [ ? une école d’Eglise], on ne veut pas que tout soit perdu. Tous ces bons prêtres, il y a eu beaucoup de bons prêtres dans la Fraternité, sans aucun doute, mais ils n’ont pas été assez bons pour résister, et pour tenir tête à cette corruption en haut de la Fraternité. Toutes les [ ? causes] de cette corruption en haut de la Fraternité sont toutes du diable.
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Attention, si nous marchons avec le diable, si nous, vous et moi, nous marchons dans les combines du diable, nous sommes responsables, et nous sommes coupables. Accuser le diable, ce n’est pas dire que nous sommes innocents, loin de là ! Mais le diable pousse toujours à cette Révolution satanique et luciférienne, du refus de la soumission à Dieu. Et l’homme qui s’émancipe, qui se libère, qui affirme sa propre valeur, qui brave Dieu, qui dit : Dieu, tu as mal fait l’univers, tu as mal fait la nature humaine, nous allons tout refaire, nous ferons mieux que toi, tu n’as qu’à dégager ! Voilà ce que dit l’homme moderne à Dieu. C’est blasphématoire ! Evidemment.
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Cet homme luciférien d’aujourd’hui, il blasphème comme il respire ! Les journaux sont pleins de blasphèmes, la liberté religieuse est un blasphème, disait Mgr Lefebvre. C’était l’idéal de Vatican II la liberté religieuse, blasphème ! Parce que ça dit : l’homme doit être laissé libre de poursuivre, pratiquer la religion de son choix. Et tout Etat doit reconnaître ce droit naturel de l’homme de poursuivre la religion de son choix. C’est évacuer la Croix, c’est dire : Notre Seigneur n’a pas été Dieu, ou s’il a été Dieu et qu’il a pris chair pour nous donner sa religion, qui est la religion de Dieu, eh bien nous avons quand même le droit de choisir une religion qui n’est pas celle de Dieu.
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Autrement dit, on a le droit d’injurier Dieu, et de cracher sur Dieu, et de rejeter Dieu. Voilà Vatican II, au nom des droits de l’homme, l’importance l’homme, la grandeur de l’homme ! C’est fou, complètement fou ! Mais cela a entraîné toute l’Eglise, presque toute l’Eglise. Comme évêque, il n’y a eu que Mgr Lefebvre pour résister ouvertement et publiquement. Et puis, quelques années plus tard, Mgr de Castro Meyer, ils n’ont été que deux ! Mgr de Castro Meyer finalement, au moment des sacres, en quatre-vingt-huit, malgré sa mauvaise santé, il a fait un magnifique petit sermon pendant la cérémonie des sacres, il a dit : j’ai tenu à assister malgré toutes les difficultés à cette cérémonie, et j’estime que j’aurais fait un péché mortel si je n’y avais pas assisté. Parce qu’il fallait absolument que je témoigne que Mgr Lefebvre a raison.
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C’est ce qu’il disait. Et il a voulu assister à cette cérémonie, et Mgr Lefebvre a été très reconnaissant, pourquoi ? Parce que, par ce soutien tout à fait volontaire et nullement imposé à Mgr de Castro Meyer, Mgr de Castro Meyer a prouvé que ce que faisait Mgr Lefebvre n’était pas son intention personnelle, c’était l’Eglise. Et voici un autre évêque, d’un autre continent, d’une autre langue, d’un autre pays, cet évêque complètement autre, qui est venu par ce qu’ils avaient de commun de foi catholique et d’épiscopat catholique. Mgr de Castro Meyer a prouvé que Mgr Lefebvre ne faisait pas sa propre cuisine, il n’inventait pas cela dans sa petite tête, c’était objectif, ce qu’il faisait.
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Et ça, là, nous y arrivons, n’est-ce pas, objectif, c’était objectif et non subjectif. Le monde moderne se noie dans le subjectivisme. Moi, le sujet, (suite en anglais ? Rires). Le sujet c’est « sub », subjectum, sujet. (Suite en anglais ?). L’objet est en face. Comme un obstacle. Un objet. « Ob », en latin, c’est ce qui est en face. Obstacle, qu’est-ce qu’il y a d’autre dans les langues modernes ? (Suite en anglais ?). Ce qui se tient en face, objet, c’est ce qui est jeté en face. Le sujet, ce qui est jeté en dessous, l’objet, ce qui est jeté en face. Bon.
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Alors l’objet est en dehors [ ? de ma pensée]. Et selon toute pensée saine, toute façon saine de voir les choses, on ne peut pas changer l’objet. C’est une statue ici, c’est un autel, c’est une fenêtre, c’est la porte, c’est la lumière, c’est une salle de paroisse : c’est ce que c’est, je ne peux pas le changer avec mes idées. Mais la folie de l’homme moderne est telle qu’il pense que, par ses idées subjectives, il est maître de l’objet !
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C’est-à-dire que l’objet est ce que moi je pense. Et si je choisis de penser de façon différente sur ce que c’est, eh bien, mes pensées sont plus importantes que l’objet, et [ ? se nomment] ce qu’il est. C’est la folie ! Et ce subjectivisme ravage la pensée moderne, parce que la pensée s’est séparée de l’objet. Mais il n’y a que l’objet qui nourrisse la pensée ! Mais pour l’homme moderne, il n’y a que la pensée qui nourrisse l’objet. L’objet dépend de ma pensée, l’objet dépend de moi, la réalité objective dépend de moi ! La religion objective dépend de moi ! Si moi, j’approuve la religion catholique, tant mieux pour la religion catholique, elle est approuvée par moi ! Moi, je m’érige en juge, et moi, je dis : c’est bon la religion catholique…
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Et demain je peux très bien dire : c’est mauvais la religion catholique. Et la pauvre religion devra soutenir, souffrir ma désapprobation. Et moi, je dis : Jésus Christ n’est pas Dieu, Jésus Christ n’a pas fondé l’Eglise catholique. Je peux penser subjectivement ce que je veux. Mais, penser indépendamment de l’objet, c’est la folie. Les asiles psychiatriques sont pleins de ces gens qui ont la pensée dégagée de l’objet ! Le problème c’est que, dans les rues des grandes villes, aujourd’hui, vous avez un tas de gens qui méritent d’être dans des asiles psychiatriques, mais qui n’y sont pas. Leur pensée est aussi folle que celle des habitants, des enfermés dans les asiles psychiatriques.


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Le monde moderne est plein de fous, et ils ne s’en rendent pas compte. Quand tout le monde est fou, personne ne semble être fou, parce que c’est normal. Quand tout le monde, quand toute l’Eglise abandonne la foi, ça parait être normal : c’est Vatican II ! Ça parait être normal, et alors tout le monde fait comme ça, je dois faire avec. Et la Fraternité de dire : tous les catholiques font comme ça, nous sommes, nous voulons être catholiques, nous devons faire avec ! On se fiche de l’objet, on perd l’objet. On perd la vérité objective, on ne s’intéresse pas à la vérité objective. Cette vérité qui est en dehors de moi et qui est évidemment, la « vraie » vérité. Et pas la vérité fabriquée par moi-même. Mais pour l’homme moderne, la vérité fabriquée par moi, est la « vraie » vérité. C’est fou !
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C’est fou, fou, fou ! Les hommes modernes en grand nombre sont fous. Le problème est grave, le problème est profond, et c’est ce problème-là qui s’est emparé de l’Eglise, qui a entraîné toute l’Eglise à Vatican II, presque toute l’Eglise : Mgr Lefebvre a résisté. Il a dit : non ! Ça m’est indifférent si tout le monde dit que le noir est blanc ! Noir est noir, et blanc est blanc, et ça c’est objectif, et moi je n’y peux rien. Ces papes ont perdu la tête catholique. Moi, je n’y peux rien. Il disait souvent à nous autres, séminaristes : c’est inconcevable, c’est inimaginable, mais c’est ça, c’est ça qui est arrivé. Comment tout le monde peut-il devenir fou ? Parce que ça s’est accumulé sur les siècles.
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Le diable a travaillé, travaillé, travaillé depuis le moyen-âge pour faire tomber l’Eglise jusqu’où elle est maintenant. Et je disais tout à l’heure : le bon Dieu a prévu cela. Le bon Dieu l’a prévu, et le bon Dieu a choisi de le permettre. Le bon Dieu ne veut pas le mal, mais il veut permettre le mal pour qu’un plus grand bien en sorte. Grâce à la crise de l’Eglise, nous avons connu Mgr Lefebvre. Sans la crise, il n’y aurait jamais eu un Mgr Lefebvre ! Et grâce à la crise de l’Eglise on a eu la Fraternité. Maintenant, la crise de la Fraternité, et il y a plein de crise, la crise de la Fraternité, nous voyons une nouvelle résistance. Elle est toute petite, et la prochaine fois, la résistance sera encore plus petite.
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Le nombre diminue, diminue, diminue, jusqu’à la fin du monde où Notre Seigneur dira : est-ce qu’il y a encore la foi dans le monde ? Presque pas ! C’est très grave. Très, très grave. Qu’est-ce qu’il faut faire ? il faut prier, certainement. Si on ne prie pas…Mais ne pas prier subjectivement, il faut prier, comme si Dieu est en dehors de moi. Dieu n’est pas une fabrication de ma propre conscience, non, non, non. Dieu ne dépend pas du tout de moi. Pas du tout, pas du tout, pas du tout ! Moi, je dépends entièrement de lui. Encore un point que Mgr Lefebvre soulignait. Dieu est, en latin : a se. Il est absolument. Lui est absolument indépendant de toutes ses créatures.
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Il pourrait laisser retomber dans le néant toutes ses créatures, il pourrait, et pour lui, cela ne changerait rien. L’Eglise nous dit : il ne va pas faire ça. Aucune âme immortelle qu’il a créée, il ne va la laisser retomber dans le néant. Mais il pourrait. Dieu est indépendant de nous. Nous, nous sommes. Moi, je ne peux pas soulever le petit doigt sans que Dieu ne me donne le pouvoir de le faire. Je suis dépendant de Dieu pour tous mes mouvements, pour ma vie, pour mon existence, pour la continuation de mon existence. Si Dieu voulait que je disparaisse devant vos yeux, il pourrait facilement le faire ! Je… poup ! Et je ne serais plus là ! Il m’anéantirait, je disparaîtrais. Tout comme il m’a appelé du néant, il m’a fait sortir du néant, il pourrait me laisser rentrer dans le néant.
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L’un des pouvoirs correspond à l’autre : le pouvoir de créer correspond au pouvoir d’annihiler. L’Eglise nous garantit, et c’est lui qui parle par son Eglise, qu’il ne le fera pas, mais il pourrait le faire. Il ne le fera pas pour une âme immortelle. Mais ce monde, ce plafond, ces lumières, ces éléments, ce bois, tout cela, à la fin du monde va être brûlé, et complètement transformé. Donc selon son pouvoir. Dieu est Dieu. Il est infiniment au-dessus de nous, et il est tout puissant sur l’être, sur tout ce qui est, et il ne dépend de nous pour rien.
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Alors aujourd’hui on pense que Dieu danse selon ma mélodie. C’est moi qui prescrit à Dieu ce qu’il est, et ce qu’il peut faire, et ce qu’il ne peut pas faire. La folie ! La folie la plus complète. Alors qu’est-ce qu’il faut faire ? Il faut prier, et prier le vrai Dieu, comme s’il existe, comme s’il est absolument indépendant de nous. Nous le prions, parce que nous, nous dépendons de lui. Il faut prier. Il faut aussi, ensuite, étudier ou lire. Quelqu’un m’a dit aujourd’hui même, je ne me souviens plus qui : la différence entre les résistants et ceux qui suivent aveuglément, c’est que ceux qui résistent lisent.
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Ils s’informent, ils suivent ce qui se passe, tandis que plusieurs prêtres de la Fraternité, et beaucoup de laïcs ne lisent plus, n’étudient pas. Ils ont maintenant un confort, la Fraternité est installée dans le confort, tous les prêtres ont des voitures, ils ont de belles chambres, ils ont chaud en hiver. L’école ici est bien chauffée en hiver, car on me l’a dit. On a le confort, on a une voiture, on a des amis, on a tout un entourage : on ne veut pas perdre cela, mais ce n’est pas cela qui compte ! Ce qui compte, c’est la foi. Et la foi qui n’est pas « mon imagination ». Qui n’est pas « mes désirs ». La foi est objective, elle est dehors, c’est une série proposition en dehors de moi.
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Indépendante de moi. Par exemple, prenons l’Immaculée Conception. L’Immaculée Conception est un fait, ou une réalité, quelque chose de réel ou quelque chose qui n’est pas réel. L’Immaculée Conception affirme que, au moment de la conception de la Très Sainte Vierge Marie dans le sein de sa mère, sainte Anne, au moment même de la conception, il y a eu une protection spéciale de Dieu, pour empêcher que Marie soit entachée par le péché originel. C’est un fait ou ce n’est pas un fait. Ça ne peut pas être entre les deux, ce n’est pas à demi-vrai. C’est vrai, ou c’est faux. Par la foi, je sais que c’est vrai. C’est-à-dire c’est un évènement d’il y a plus de deux mille ans. Peut-être même de deux mille vingt, deux mille quinze ans, que sais-je ?
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[ ? La date de la conception] de la vierge Marie, deux mille trente ans que sais-je ? Peu importe. En tous cas, c’est un évènement qui s’est passé ou qui ne s’est pas passé, loin dans le passé. Qui peut ? Personne ne peut changer ce qui s’est passé à ce moment-là. On peut savoir par la foi ce qui s’est passé. Ou on peut nier par l’incrédulité, par le refus de croire, on peut nier ce qui s’est passé. Mais si cela s’est passé ou ne s’est pas passé, c’est objectif, ça ne dépend pas de moi. L’Immaculée Conception n’est pas une vérité parce que moi je veux que ce soit une vérité. Ça ne dépend pas de ma volonté. Ce n’est pas par mon choix qu’elle a été conçue de façon immaculée.
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Elle l’a été ou elle ne l’a pas été. L’Eglise nous enseigne que cela a été. Très bien, j’accepte, j’accepte parce que l’Eglise, la bonne Eglise ne ment pas, n’a jamais menti. Mais, suivre le Concile, vouloir s’accommoder avec le Concile, avec les hommes d’Eglise conciliaires, avec ces Romains du Concile, ces Romains qui croient mordicus dans le Concile, et ils croient mordicus dans le Concile, eh bien, vouloir s’accommoder avec eux, vouloir se faire accepter par eux, vouloir se rendre acceptable pour eux, qui abandonnent Dieu, c’est fou ! Ça n’a pas de sens.
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Et si on s’insérait dans le système de ces Romains conciliaires, c’est évident, que si nous leur donnions le pouvoir sur nous autres, dans la Tradition, ils profiteraient du pouvoir que nous leur aurions donné pour nous changer, et pour nous rendre conciliaires comme eux ; pour mettre fin à notre résistance à leur folie. Ils veulent que nous, nous soyons fous comme eux sont fous. C’est évident, et rêver qu’on va changer ces hommes conciliaires, c’est ridicule. Ces hommes conciliaires ne se convertiront plus : même si Dieu leur inflige un châtiment, quelques-uns se convertiront, mais pas tous. Ils secoueront le point au Ciel pour dire : qui penses-tu que tu es pour nous punir ? Nous sommes les hommes, nous sommes les rois de la création, nous sommes Dieu ; pour qui te prends-tu ?
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Voilà la réaction de ces Romains si Dieu châtie, si Dieu ose les châtier. Ils sont fous, complètement fous ! Entre 2009 et 2011, il y a eu des discussions théologiques, gros mot ! (rires) des discussions théologiques avec ces fous. Il y a eu quatre fous d’un côté, et quatre - je n’ose pas dire théologiens - enfin quatre braves prêtres de la Fraternité de l’autre côté. Ils ont été braves ! Il y a eu huit rencontres entre l’automne 2009 et le printemps 2011. Et, dès 2011, j’ai parlé à l’un de ces quatre de la Fraternité. Et qu’est-ce qu’il m’a dit ?
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J’ai dit : je voudrais vous parler…
- Oui, d’accord, d’accord.
…des discussions.
- Oui, d’accord.
Puis-je prendre des notes ?
- Oui, oui, oui, d’accord. Vous prenez des notes.
J’ai pris des notes, puisqu’il l’a dit. A la fin il m’a dit :
- Donnez-moi vos notes, s’il vous plait.
Je les lui ai données, parce que…il m’avait permis mais il reprenait sa permission…Bon, je ne voulais pas l’agacer, parce qu’il  avait peur de l’usage que je ferais de ce qu’il avait dit sur la vérité de ces discussion. Mais je me souviens d’une chose qu’il a dite. Il a dit : ces quatre dits-théologiens, supposés théologiens, dit-il, après huit rencontres, où il a bien pu savoir comment pensent ces Romains, il a dit ce : sont des malades mentaux… (rires)
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Rome est pleine de malades mentaux. Et on veut se concilier avec eux ? C’est s’exposer directement au danger de devenir soi-même des malades mentaux. C’est évident ! E-vi-dent ! Comment ces chefs de la Fraternité ne peuvent-ils pas le voir ? Je ne comprends pas. Je ne comprends pas et je comprends : ce sont des enfants du monde moderne. Ce sont des enfants du monde. Ils sont braves, et…pas tout à fait, pas tous et pas tout à fait. Mais enfin il faut dire qu’ils sont braves. Alors ils sont braves, je l’ai dit. Ils sont gentils, ils sont sincères, ils ont de bonnes intentions, je dis toutes ces choses si gentilles parce que moi, je suis gentil, bien sûr ! (rires)
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Le seul petit problème : c’est parfaitement faux ! Ils ne sont pas gentils, ce sont des pasteurs qui se transforment en loups, et les loups ne sont pas gentils lorsqu’ils abandonnent les brebis. Les pasteurs qui abandonnent les brebis ne sont pas gentils. Les pasteurs qui veulent embrasser les loups, ils finiront par se faire manger, mais les loups leur diront : bien sûr ! Tout comme le loup a dit au Petit Chaperon Rouge : oui, oui, oui ma petite, vient ! Oh que tu as de belles dents, monsieur, que tu as de belles dents ! oui, d’autant mieux pour te croquer, ma petite. Oh ! Tout le monde est gentil, tout le monde est beau, tout le monde est doux, tout le monde est content, tout le monde est sincère, il faut tous s’embrasser…C’est fou ça !
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C’est ridicule ! Vous avez vu dans l’Eglise, à la messe d’aujourd’hui, il y a, et saint Paul le dit, je le dis maintenant en pleurant : il y a des ennemis, Notre Seigneur a des ennemis, à commencer par Satan, et puis tous les hommes qui se laissent inspirer par Satan. Et ils sont très nombreux. Les amis de Satan sont perdus dans le subjectif, ils sont des malades mentaux parce qu’ils ne reconnaissent plus la vérité objective. Ils ne veulent plus la vérité objective. Ils ne s’intéresse plus à la vérité objective. Ils s’intéressent à une religion qui leur va, pas à la vraie religion. Ils ne s’intéressent pas au vrai Dieu, ils s’intéressent à un petit dieu qu’ils peuvent arranger selon leurs désirs et le tenir comme un petit chien en laisse. Voilà : ils réduisent le bon Dieu à un petit chien en laisse.
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Qu’ils tiennent et qu’ils peuvent mener où ils veulent. Ils sont les maîtres du petit chien, ils sont les maîtres du dieu, leur dieu, qu’ils se sont fait. Ce n’est absolument pas le vrai Dieu ! C’est une caricature du vrai Dieu. Alors, il faut prier et il faut aimer la vérité. Il faut aimer la vérité objective, parce qu’aujourd’hui il y a une vérité subjective, il y a une vérité des émotions qui est tout à fait autre chose. Je citais hier soir l’exemple de [ ? Oklahoma]. Je ne sais pas combien d’entre vous, vous vous souvenez du diable par la queue aux Etats-Unis à [ ? Oklahoma] où était une camionnette explosant au dehors et où il y a eu soixante-trois morts parce que les piliers de ce bâtiment se sont effondrés, et une bonne partie du bâtiment s’est effondrée, soixante-trois corps avec.
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De fait c’était la « Volkswagen opération », autrement dit, ce n’était absolument pas ce que les médias ont présenté. C’était des explosifs à l’intérieur du bâtiment, attachés aux piliers qui ont détruit le bâtiment. Ce n’était absolument pas la petite camionnette. Parce que la camionnette qui explose à une certaine distance, vu la camionnette qui était éloignée de la cible, de ces piliers, est moins forte, rapidement moins et moins forte, l’explosion de la camionnette pour détruire ces piliers.
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Ceux qui comprennent les explosifs savent cela. Par exemple, aux Etats-Unis, il y a un général de la force aérienne, comment on dit ici ? Un amiral…enfin un officier très haut placé dans la force aérienne des Etats-Unis, le Général [ ? Vafton (v-a-f-t-o-n)] qui l’a dit, il a eu le courage de le dire, il est expert en explosifs, et c’est le bon sens qui le dit : plus on est loin d’un explosif, et moins de force, rapidement moins de force il aura pour détruire...Bon, bref, la camionnette, à la distance où elle a explosé, était capable de casser toutes les vitres, ça, oui. Casser les vitres, oui. Descendre les piliers, absolument pas, absolument pas.
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Les experts en explosifs le savent très bien. Mais le pauvre public…Alors on a trompé le public, en prétendant que c’était la camionnette [qui était à côté ?] qui a détruit le bâtiment. C’est complètement faux. Bon. Mais les médias, comment ont-ils réussi à persuader les gens ? Le lendemain on a vu l’image d’un pompier qui tenait dans ses bras un petit bébé tout sanglant…oh ! Petit bébé tu n’es pas dans la destruction du bâtiment ! Le voilà ! Dans tous les journaux, cette image de ce petit bébé sanglant, et tout le monde, tous les américains se mettent à pleurer. Ils sont assez sentimentaux en général, comme beaucoup d’hommes modernes. Tous : oh ! C’est vrai ! Oh ! C’est horrible ! Oh ! Ces horribles patriotes, oh ! Il faut écraser [ les patriotes ?] parce qu’ils ont tué ce pauvre petit bébé ! Oh !
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Vérité émotionnelle, qui n’est pas du tout vérité objective. Vérité qui meut mes émotions. Ah ! Les maîtres des médias, les criminels des médias sont experts pour manœuvrer nos émotions, et pour créer une fausse vérité des émotions. Attention ! Réfléchissez, ne vous laissez pas emporter par une supposée vérité des émotions. Parce qu’il va encore y avoir des opérations comme [ ? Oklahoma].
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Le 11 septembre, c’est pareil ! Et, grâce à l’Internet, il y a beaucoup de monde maintenant qui se rend compte que le 11 septembre, impossible qu’une dizaine d’arabes ait accomplit cela ! Ridicule ! C’était de l’intérieur du gouvernement américain seulement que cela a pu être possible. C’est le gouvernement secret, à l’intérieur du gouvernement public, qui a fait cela. Un président américain très célèbre, Abraham Lincoln, a dit : on peut tromper tout le peuple une partie du temps, on peut tromper une partie du peuple tout le temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. C’est très sage.
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Alors il faut appartenir à cette partie du public qui ne se laisse pas tromper. Mais la perte de la vérité, la perte de la vérité objective, la préférence pour la vérité subjective, mettre l’homme subjectif avant le Dieu objectif, c’est…voilà le drame de l’homme moderne ! Le drame de tant de personnes aujourd’hui, le drame de l’Eglise, le drame maintenant de la Fraternité Saint-Pie X. Mgr Lefebvre connaissait et aimait la vérité objective, et il préférait la vérité objective à la vérité de ses émotions. Il pleurait de la chute de l’Eglise. On l’entend dans ses sermons. Ecoutez les cassettes de Mgr Lefebvre. Ecoutez-le dans ses sermons, lorsqu’il parle de l’Eglise, on entend les pleurs internes…
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On n’entend pas de pleurs externes, mais dans le timbre de sa voix, on entend qu’il est déchiré par ce désastre de l’Eglise. Mais il ne dit pas : mes émotions sont contre ce désastre, donc ce désastre n’est pas vrai. Non, non, non, non ! Il disait aux séminaristes : c’est inconcevable, c’est inimaginable cette crise de l’Eglise. Mais il ne disait pas : donc c’est irréel ! Moi je préfère La mélodie du bonheur à la réalité ! Non, non, non, non, non ! (phrase en anglais et rires) C’est à vomir ! C’est à vomir, c’est tellement faux ! C’est Hollywood ! C’est faux, ce n’est pas la réalité objective. Quand même ! Mais les gens : Ah ! (phrase en anglais et rires)
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Ah ! Quand même, c’est révoltant ! Mais c’est ce qui plaît. Lorsque j’ai été au séminaire, j’ai demandé aux séminaristes combien de fois avez-vous regardé la pellicule, le film de…Cinq fois ? Beaucoup de mains. Dix fois ? Encore beaucoup de mains. Quinze fois ? Encore beaucoup de mains. C’est seulement à vingt ou vingt-cinq fois que ça a commencé à diminuer. Tous ces braves petits séminaristes, ils avaient regardé une quinzaine de fois ces bêtises. Ils ont absorbé cette sentimentalité, cette fausse, cette falsification de la vérité objective.
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Les hommes modernes préfèrent la vérité des émotions. Ils aiment pleurer sur le pauvre petit bébé ensanglanté dans les bras du pompier, ils veulent maudire les terribles patriotes qui ont causé cela. Ce n’étaient pas les patriotes qui l’avaient causé, c’étaient encore les criminels qui mènent le monde moderne, par le bout du nez, par ces évènements complètement faux, artificiels, fabriqués pour mouvoir les émotions ! On ne veut pas réfléchir, on ne veut pas être objectifs, on ne veut pas la vérité, la vraie vérité. On veut une fausse vérité, une vérité qui m’émeut, qui me fait sentir, qui me fait pleurer. Oh ! Oh ! Que j’aime pleurer, ça me fait sentir si bien (rires)
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C’est ça, et c’est ça maintenant dans la Fraternité ! Vatican II c’était l’Eglise de La mélodie du bonheur, c’est l’Eglise de Disney Land, c’est l’Eglise de Mickey Mouse, la nouvelle messe, c’est la messe de Mickey Mouse, et maintenant la Fraternité veut s’accoquiner avec cela ! Mais qu’est-ce qui arrive à ces chefs de la Fraternité ? Probablement, ils ont regardé trop de fois La mélodie du bonheur ! (rires) et ils veulent une Fraternité du bonheur, et pas une Fraternité de vérité, c’est tragique…
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Et d’abord, ils font des centres et des écoles de La mélodie du bonheur. Maintenant, en France, La mélodie du bonheur comme véhicule est présentée dans les catalogues des petits garçons de la Fraternité ! Incroyable ! La perte la réalité, la perte du sens de la réalité, la perte du goût de la réalité. C’est difficile d’aimer la réalité, mais je préfère beaucoup la réalité à la fausseté. Mais non, je préfère la fausseté à la réalité. Bon. Alors priez et aimez la vérité. Et dans la prière, demandez à Dieu d’aimer la vérité, le don de l’amour de la vérité.
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Dieu, Seigneur, Très Sainte Vierge Marie, ne permettez jamais que je préfère mes rêves à la réalité. Permettez-moi de toujours aimer la vérité, de toujours chercher la vérité, et de toujours trouver la vérité. Qui aime la vérité la cherchera, qui cherche la vérité, c’est Notre Seigneur qui le dit, il la trouvera. Frappez, il vous sera ouvert, cherchez et vous trouverez, dit Notre Seigneur. Le proverbe est profond, et n’est pas sur le point de disparaître, et ça risque de devenir dans les années qui vienne, [ ? seul manquer]. Rien n’indique que nous sortons de l’auberge.
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Tout indique que nous nous enfonçons dans l’auberge, encore plus. Nous nous gardons dans l’auberge. Alors, dit l’Ecriture Sainte : Ceignez-vous les reins. C’est-à-dire préparez-vous au pire, parce que le pire va venir. Je n’aime pas le dire, je n’ai pas de plaisir à le dire, mais je suis persuadé que c’est le cas. J’aimerai vous dire : Ah ! Bientôt tout s’arrange avec Rome ! Oh ! Nous serons acceptés. Nous pourrons de nouveau dire que nous sommes catholiques ! (rires) Catholiques pour toujours ! Parce que Rome nous approuve !
Quand même, c’est enfantin ! C’est vraiment enfantin. Mais, que voulez-vous, c’est comme ça. Qu’est-ce qu’on peut y faire ? Bon.
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Préparez-vous pour bien vivre, ceignez-vous les reins, priez, ceignez-vous les reins et lisez, n’ayez pas peur de lire, cherchez la vérité, vous la trouverez. Et soyez viril, pour vouloir affronter le pire qui puisse arriver. Notre Seigneur ne nous a pas promis la voie facile. Il nous a dit renoncez-vous, prenez chaque jour votre croix, et suivez-moi. C’est le chemin de la croix, que Notre Seigneur nous offre, pas le chemin de la facilité. Et préparez-vous à des sacrifices pour vivre comme catholique, mais toutes les peines possibles et imaginables valent le Ciel et le Ciel vaut beaucoup plus que toutes les peines qu’on peut dépenser pour lui. Vous le savez parce que votre catéchisme vous le dit, les bons prêtres vous l’auront dit, le Ciel vaut n’importe quelle peine qu’on peut entreprendre dans cette petite vie, elle ne dure pas longtemps : soixante-dix ans en moyenne, ce n’est pas longtemps. Et à force de vieillir, les années passent de plus en plus vite. Arrive un moment où c’est tellement rapide qu’on arrive au tombeau sans l’avoir vu.
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On ne se rend pas compte du passage du temps. Quand on est jeune, on pense qu’on vit pour toujours, mais ce n’est pas le cas ! Et bien sûr on peut toujours avoir un accident de voiture : moi, je peux conduire comme un ange, mais il suffit d’un seul conducteur de camion un peu ivre, il passe de mon côté, et moi je suis dans l’éternité ! Il faut être prêt, c’est évident, vivre en état de grâce, donc il faut confesser ses péchés, donc il faut un prêtre pour confesser ses péchés. Alors priez pour avoir un bon prêtre, un prêtre qui ne cèdera pas à toutes ces bêtises du subjectivisme. Les bêtises c’est ce refus de la vérité objective. Priez pour avoir un bon prêtre, [ ?] et comme ça vous aurez des chances d’un prêtre qui vous dise la vérité, et ne vous dise pas des rêves, des rêveries. Ce n’est pas que tous les prêtres de la Fraternité actuellement disent des mensonges, [ ?] catholiques, mais ils ne disent pas toute la vérité, ils s’abstiennent maintenant, beaucoup me le disent, ils s’abstiennent de dénoncer le Concile, ils s’abstiennent de dénoncer Rome. Tout est beau, tout est doux, tout est gentil, nous nous entendons, nous ne voulons plus de combat, nous nous ne voulons plus combattre, nous voulons le positif.
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Il faut que nous soyons positifs. S’il vous plaît, pas de négatif. Ne soyez pas négatifs, ne soyez pas toujours négatifs. Tout n’est pas mauvais, il y beaucoup de bon, La Mélodie du Bonheur, oui ! Le méchant est passé, et on est une [ ?] comme Mgr Lefebvre. On nous présente un Mgr Lefebvre tout doucereux, tout édulcoré, oui !, comme s’il sortait de La Mélodie du Bonheur, un Mgr Lefebvre de La Mélodie du Bonheur, un Mgr Lefebvre comme s’il faisait partie des évêques du Concile, c’est incroyable ! Ils n’ont rien compris, ou ils ont compris une fois, mais ces chefs de la Fraternité ne veulent plus comprendre. Ils veulent oublier ce qu’ils ont compris pour pouvoir se lancer dans le beau rêve. Le rêve est tellement plus doux, tellement plus beau, tellement plus gentil que la réalité !
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Que peut-on faire avec tout ça ? On peut s’éloigner et recommencer. Que peut-on faire d’autre ? C’est dangereux, parce que les rêves sont séducteurs. On se laisse séduire par le rêve, c’est tellement beau, c’est tellement plus beau ! Mais Mgr Lefebvre, non ! C’est inconcevable, c’est inimaginable, mais c’est comme ça ! C’est ça que nous avons autour de nous, c’est à cela que nous faisons face, c’est pour cela que nous faisions la Fraternité, pour que la Fraternité tienne tête à toutes ces folies. Et maintenant on veut suivre la folie, on veut faire partie de la folie ! Bon.
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Il faut recommencer, c’est triste, mais c’est comme cela ! Et, parole célèbre de saint Augustin : Dieu n’abandonnera jamais une âme, qui ne l’ait d’abord abandonné. C’est-à-dire, il faut qu’une âme abandonne Dieu pour que Dieu abandonne l’âme. Tant que nous n’abandonnons pas Dieu, tant que nous tenons à Dieu, tant que nous restons attachés à Dieu, ce n’est pas lui qui va nous abandonner. Il faut que nous, d’abord, nous l’abandonnions pour qu’il nous abandonne. Ça, c’est Dieu ! Et c’est facile de l’abandonner. Le monde qui nous entoure, la chair et le démon : ils sont puissants. Alors il faut prier. Le monde, la chair et le démon sont là, il faut une vie de prière, une vie de foi qui surmonte le monde, la chair et le démon, qui les dépasse, qui les domine, et comme ça, on ne se laissera pas prendre.
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Mais ça va coûter, il faudra des sacrifices, il faudra la croix, c’est le chemin de la croix…
Bon courage ! Prier, étudier et puis agir : faire quelque chose selon ce qu’on a prié et selon ce qu’on a compris, étudié et compris. Et c’est ce danger terrible du rêve subjectif, du subjectivisme, c’est cette perte de la vérité objective qui est grave et qui est universelle, presqu’universelle. C’est devenu tellement normal que je ne vois pas de problème si j’abandonne la vérité objective, parce que tout le monde le fait. Alors quel est le problème ? Je suis comme tout le monde, je suis le courant, et le courant est presqu’universel…Eh bien si nous voulons sauver nos âmes, nous devons absolument nager à contre-courant. Autrement nous serons entraînés par ce courant diabolique en enfer. Il est facile de tomber en enfer, il suffit de ne plus faire d’effort ! Tout comme il est facile de descendre avec le courant, il suffit de ne plus faire d’effort contre le courant, le courant fera le travail !
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Et le courant aujourd’hui est très puissant, et il éloigne de Dieu, et si nous nous laissons éloigner de Dieu, nous n’arriverons pas au Ciel. Je crois en avoir assez dit. Et puis bien sûr recourez, toujours recourir à la Très Saint Vierge Marie, parce qu’elle arrête aussi les pilules amères, elle rend beaucoup plus facile d’accepter la croix, etc. Donc le recours à la Très Saint Vierge. Je crois qu’il est presque neuf heures et demie, ce n’est probablement pas le moment de répondre à des questions, mais il y a encore demain. Je crois qu’il aura encore des occasions demain de poser des questions, si vous en avez. Peut-être réfléchir la nuit, la nuit porte conseil, et si vous pensez que je suis fou, n’hésitez pas à me le dire demain ! (rires) Je ne dis pas que vous avez raison, mais vous avez le droit de me le dire ! Mais…à demain, et je vous donne maintenant une bénédiction. (fin de l’enregistrement)
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