vendredi 31 mars 2017

Rien de changé chez les ralliés ?

Note de Reconquista : Le temps de Carême est propice aux conférences "spirituelles" dans tous les grands centres de messe. Les chanoines du Christ-Roi (ISCRSP) n'y échappent pas; bien sûr, ils n'en sont pas encore à inviter un rabbin (cela arrivera peut-être un jour) mais les conférences qu'ils donnent peuvent avoir un contenu "douteux" que nous vous laissons découvrir:



"A travers deux conférences, le chanoine d'Abbadie se propose de présenter l'harmonie et les richesses de la liturgie romaine, et de montrer comment les deux formes de ce rite (forme ordinaire et forme extraordinaire) s'éclairent mutuellement." (C'est nous qui soulignons )

Et de citer Benoît XVI, mettant sur un pied d'égalité ce qui seraient deux formes différentes d'un même rite:

"Le missel romain promulgué par Paul VI est l'expression ordinaire de la lex orandi de l'Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le B. Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même « lex orandi » de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique.  Ces deux expressions de la « lex orandi » de l’Église n’induisent aucune division de la « lex credendi » de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain." [Article 1 du Motu Proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007].

Voici le bref commentaire qu'en fait l'un de nos fidèles lecteurs :
Pourtant, les cardinaux Ottaviani et Bacci déclaraient très clairement:

"Le nouvel Ordo Missae, si l'on considère les éléments nouveaux, susceptibles d'appréciations fort diverses, qui y paraissent sous-entendus ou impliqués, s'éloigne de façon impressionnante, dans l'ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la sainte messe, telle qu'elle a été formulée à la XXème session du Concile de Trente, lequel, en fixant définitivement les "canons" du rite, éleva une barrière infranchissable contre toute hérésie qui pourrait porter atteinte à l'intégrité du mystère".
[Extrait de la lettre des cardinaux Ottaviani et Bacci remise au pape Paul VI en septembre 1969 pour lui présenter le texte connu sous le titre de "Bref examen critique du nouvel "ordo missae".]

Et le R.P. Joseph de sainte Marie :
"Composé en collaboration avec des protestants sur la base d'une théologie hérétique (Institutio generalis, article 7, et les autres allant dans le même sens), le nouveau rite tendait à effacer le triple dogme de foi qui fait la messe : 1) "présence réelle" du Christ ; 2) oblation et immolation de son sacrifice rédempteur ; 3) pouvoir sacramentel ministériel du prêtre." 

A ceux qui disent que les ralliés n'ont pas lâché l'essentiel, que garder la vraie messe, là est l'essentiel, et qu'ils ont tenu sur ce point..

A ceux qui disent que l'on peut rester fidèle à la Tradition tout en étant sous l'autorité de l'Église conciliaire, sans dévier d'un iota...