mardi 10 juin 2014

La Révolution dans la FSSPX mange les siens


Source Forum Christus Vincit

par un prêtre



Ceux qui connaissent un tant soit peu la révolution française se rappellent que cette dernière a été mangeuse d'hommes. Elle a commencé par manger ceux qui s'opposaient à ses principes fondamentaux par des terreurs successives. La première phase consistait à éliminer les plus fidèles à Dieu et au Roi.  Mais la révolution est satanique dans son origine et dans ses moyens : elle n'aura donc pas de scrupules pour éliminer ensuite les siens. Ainsi les Girondins modérés se firent éliminer progressivement par les Montagnards. Jusqu'au sanguinaire Robespierre que ses plus proches amis craignaient. Ainsi en est-il de toute révolution : elle a une progression implacable. Celle de 1917, celle de Mao, et surtout celle du concile Vatican II. Cette dernière ( La révolution conciliaire)  a éliminé dans un premier temps les vrais tenants de la doctrine catholique : du cardinal Ottaviani jusqu'à Mgr Lefebvre. Nous en arrivons aujourd'hui à François... Sera-t-il le sommet de l'iniquité ? L'avenir nous le dira.  Mais il est bien probable que les progressistes d'aujourd'hui se fassent dévorer demain.  


Qu'en est-il de la FSSPX ? Nous savons que cette dernière a aussi fait sa révolution en 2012.  Le chapitre de 2012, chef d'œuvre de Mgr Fellay a sabordé ses propres fondements doctrinaux. La révolution a pu alors prendre son rythme de croisière. Les tenants de la nouvelle ligne ont alors éliminé la solide garde doctrinale en la personne de Mgr Williamson, fait des procès, usé d'une tyrannie qui ressemble à s'y méprendre aux méthodes conciliaires ( cf livre des procès )  et de la terreur pour paralyser toute réaction.


Et nous voyons désormais, à peine étonnés, la suite du scénario révolutionnaire se dérouler. La révolution ne craint pas d'éliminer ceux qui ont été initialement à son service, à sa solde.  C'est ainsi que l'abbé Wailliez, qui s'est "amusé " à pirater les boîtes mails de ses confrères, se trouve maintenant littéralement lâché par ceux-là même qui lui ont fait faire le " sale boulot " : le « pauvre abbé » est nommé dans un petit prieuré! La révolution ne fait jamais de cadeau. L'abbé Wailliez aurait dû y penser à deux fois! 
Ce sera probablement le sort d'un abbé Wuilloud ou d'un abbé Quilton dont la noire besogne sera, pour leur vie sacerdotale, une tache indélébile : leurs maîtres révolutionnaires les lâcheront comme de vulgaires instruments. Ils ont fait le travail d'un Judas : ils ont livré leurs confrères mais le sanhédrin ne tiendra pas compte de leurs "bons services".



D'autre part, arrêtons-nous sur le cas de l'abbé de Cacqueray. Courageux dans un premier temps, il a commencé à résister aux ukases de Menzingen, mais il n'a pas vu la malice intrinsèque du libéralisme de Menzingen ( Il faut en effet se marteler l'esprit qu'il n'y a pas plus sectaire qu'un libéral, dixit Louis Veuilllot ). Il aura eu le triste privilège d'avoir fait miroiter, auprès de nombreux braves prêtres du district de France, qu'il ne fallait surtout pas bouger ( entre autres, ne pas signer l'Adresse aux fidèles ) car il allait poser une action mémorable qui réglerait tous les problèmes avant janvier 2014. Beaucoup le crurent et ne firent rien. Et rien ne vint, sinon l'annonce de son départ triomphal chez les Capucins. Les confrères qui n'ont pas signé ou qui étaient inquiets se trouvent désormais paralysés. Il n'y a pour eux que l'attente d'une mort certaine : le venin libéral de Menzingen va les noyer progressivement ( l'abbé Rostand est nommé responsable de la communication de la FSSPX) et ils n'auront plus aucun recours interne.
L'abbé de Cacqueray aurait pu être celui devant lequel la révolution aurait tremblé s'il avait posé des actes courageux comme la coupure du district de France avec Menzingen : il était prêt à couper avec Menzingen mais son loyalisme à l'égard d'une autorité tyrannique et libérale l'a empêché de poser cet acte qui eût été salvateur pour toute la Tradition; le district de France ayant coupé avec Menzingen, la chute de ces derniers était inéluctable et tout aurait été récupérable. Il aurait fallu pour cela une âme autrement plus forte pour poser cet acte; il restera celui qui aura freiné la plus grande partie de la réaction catholique. Son départ chez les Capucins ne changera rien à l'analyse historique de cette lâcheté. 
N'ayant pas posé cet acte, tout s'enchaîne. La révolution le récupère à son profit et utilise ses derniers jours de mandat pour convaincre les derniers valeureux combattants de déposer les armes, entretenant ainsi l'illusion que Menzingen est revenu à de bons sentiments et que tout est rentré dans l'ordre . 


Non ... la révolution n'a pas de pitié. Dommage pour ceux qui la croit sincère...



Faut-il trembler de voir ceux que nous pensions être les meilleurs devenir des agents et des victimes de la révolution ? Il faut trembler pour ne pas être de ce nombre. Le Bon Dieu ne veut plus un semblant de vertu ou de sainteté. Il veut des âmes toute données à la Vérité et prêtes à mourir pour Elle.