mardi 27 février 2018

Mgr Fellay (FSSPX) refuse d'ordonner les capucins de Morgon. Explications

 Mgr Fellay vient encore de frapper des prêtres de la Tradition. Nous y sommes habitués mais cette fois, ce sont les pères capucins de Morgon qui sont dans son collimateur. Rappelons-nous cependant que toute persécution, viendrait-elle d'ecclésiastiques, reste une grâce pour ceux qui la subissent.
Puissent  les religieux de Morgon en profiter pour conforter leurs courageuses orientations. 

Source : Traditions

Nous avons appris par diverses sources que le Supérieur général de la Fraternité Saint Pie X venait de signifier aux religieux de Morgon son refus de conférer la prêtrise aux deux diacres capucins qui devaient être ordonnés en juin. Les supérieurs de la FSSPX semblent coutumiers de telles mesures puisque déjà en 2012, quelques jours seulement avant les cérémonies du 29 juin, Mgr Fellay avait interdit d’ordination les candidats des dominicains d’Avrillé et des franciscains de Morgon sous le prétexte de l’attitude « non confiante » de ces communautés à propos du préambule doctrinal censé entériner le ralliement de la FSSPX à la Rome conciliaire.

Les capucins de Morgon ont régulièrement et charitablement manifesté leur désaccord avec les autorités de la FSSPX : que ce soit la recherche d'un accord purement canonique avec la Rome moderniste (sermon du RP Jean) ou le refus de célébrer et de participer au jubilé de la fausse miséricorde du Pape François. Mais il semble que Mgr Fellay ait aussi été très fâché que les pères capucins osent aider et soutenir moralement les prêtres persécutés par les autorités accordistes de Menzingen (abbé Morgan et autres). Ce qui a probablement décidé Menzingen à frapper les pères capucins est le soutien apportés par ceux-ci aux sept doyens dans l'affaire des mariages. Morgon a en effet considéré qu'il était inadmissible de placer les mariages des fidèles de la Tradition sous le régime du nouveau code qui, selon Mgr Lefebvre, a été la pire des réformes conciliaires.

Tous ces éléments ont donc abouti à cette inévitable rupture. La faute n'en revient aucunement aux pères capucins, qui n’ont eu qu’un souci : maintenir la fidélité à la Tradition Catholique.

Reste la question des deux diacres refusés aux ordres : comment les capucins de Morgon pourront-ils désormais les faire ordonner ? Soit la Maison générale de la FSSPX revient sur ce qui a été la cause de cette rupture et abandonne l'idée de se placer sous la dépendance canonique de la Rome moderniste, soit la Providence donnera aux pères l'opportunité de recourir à la bienveillance pastorale d’un évêque qui ne soit pas inféodé à Mgr Fellay.

vendredi 23 février 2018

jeudi 22 février 2018

Le sédévacantisme : solution ou diversion ?

La revue "La voix des Francs" n°47 a publié en janvier 2018 un article "Réponse aux divagations des Bonshommes d'Avrillé, au sujet de la présente vacance du Saint Siège". Les Dominicains répondent donc aujourd'hui sous forme de dialogue vivant à ce pamphlet qui se voulait être une "magistrale réfutation des divagations" dominicaines. L'auteur de ce pamphlet n'aura donc plus qu'à se remettre au travail .



Dominicus est l’auteur d’un « Petit catéchisme du sédévacantisme » qui a provoqué de vifs débats en soulignant les faiblesses de cette théorie. Attaqué dans le dernier numéro d’un bulletin sédévacantiste, il répond ici à nos questions.

D’abord, mon Père – je ne pense pas trahir un secret en révélant que vous êtes un des Pères dominicains d’Avrillé – qu’est-ce que le « sédévacantisme » ?

– C’est la théorie, ou plutôt les diverses théories (contradictoires) voulant que l’Église soit aujourd’hui sans pape. Le siège de l’évêque de Rome serait vacant depuis une cinquantaine d’années, à cause des erreurs enseignées ou favorisées par Paul VI et ses successeurs.

Et cela vous paraît insoutenable ?

–Vatican II a ouvert une terrible crise, où notre premier objectif doit être de garder la foi. Or le grand moyen pour garder la foi en temps de crise a été énoncé par saint Vincent de Lérins dès le 4e siècle : s’accrocher à la tradition. La doctrine, la morale et les sacrements traditionnels ne peuvent pas nous tromper. En revanche, dès qu’on quitte ce terrain pour échafauder des théories essayant d’expliquer la crise, on n’a plus la même sécurité, car on entre dans le domaine des opinions privées. C’est le cas du sédévacantisme.

On a quand même le droit de réfléchir ?

mercredi 21 février 2018

"Canonisation" de Paul VI cette année ?

Le pape aurait  révélé la nouvelle dans une conversation informelle avec les prêtres de Rome jeudi 15 février dernier.
Par : Edward PentinLe 17 février 2018
source : National Catholic Register
 
Le Pape François a déclaré qu'il canoniserait le Bienheureux Paul VI plus tard cette année et a plaisanté en disant que lui et Benoît XVI sont « sur la liste d'attente ».

À la fin d'une séance de questions-réponses à huis clos avec les prêtres de Rome jeudi, le Pape a déclaré que ce serait une « année sainte » pour Paul VI. « Il y a deux Évêques de Rome qui sont récemment devenus saints : Jean XXIII et Jean-Paul II » a dit le Pape, Paul VI en sera un cette année, Benoît et moi sommes sur la liste d'attente, priez pour nous. "

Plus tôt ce mois-ci, la Congrégation pour les Causes des Saints a approuvé le deuxième miracle nécessaire à la canonisation du Bienheureux Paul VI. (...) 

Alors que la Rome moderniste "canonise" Paul VI et que les sédévacantistes lui refusent le titre de pape, voici comment Mgr Lefebvre jugeait Paul VI et explique le fond du problème : un pape à double visage. 

Mgr Lefebvre : Ils L'ont découronné (Chapitre XXXI)

Vous vous demanderez peut-être : comment ce triomphe du libéralisme par les papes Jean XXIII et Paul VI, et par un concile, Vatican II, est-il possible ? Cette catastrophe est-elle conciliable avec les promesses faites par Notre Seigneur à Pierre et à son Eglise : »Les portes de l’Enfer ne prévaudront pas contre Elle » (Mt. 16, 18) ; "Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde" (Mt. 28, 20) ? — Je pense qu’il n’y a pas de contradiction. En effet, dans la mesure où ces papes et le Concile ont négligé ou refusé de faire jouer leur infaillibilité, de faire appel à ce charisme qui leur est garanti par l’Esprit-Saint pourvu qu’ils veuillent bien l’utiliser, eh bien ils ont pu commettre des erreurs doctrinales ou à plus forte raison laisser l’ennemi pénétrer dans l’Eglise à la faveur de leur négligence ou de leur complicité. A quel degré furent-ils complices ? De quelles fautes furent-ils coupables ? Dans quelle mesure leur fonction même fut-elle mise en question ?

Il est bien évident qu’un jour, l’Eglise jugera ce concile, jugera ces papes, il le faudra bien. Comment le pape Paul VI, en particulier, sera-t-il jugé ? Certains affirment qu’il fut hérétique, schismatique et apostat ; d’autres croient avoir démontrer que Paul VI ne pouvait pas avoir en vue le bien de l’Eglise, et que par conséquent il ne fut pas pape : c’est la thèse de la Sedes vacans. Je ne dis pas que ces opinions n’aient pas quelques arguments en leur faveur. Peut-être, me direz-vous, dans trente ans découvrira-t-on des choses qui étaient cachées, ou verra-t-on mieux des éléments qui auraient dû sauter aux yeux des contemporains, des affirmations de ce pape absolument contraires à la tradition de l’Eglise, etc… Peut-être. Mais je ne crois pas qu’il soit nécessaire de recourir à ces explications ; je pense même que c’est une erreur de suivre ces hypothèses.

D’autres pensent, de façon simpliste, qu’il y eut alors deux papes : l’un, le vrai, était emprisonné dans les caves du Vatican, tandis que l’autre, l’imposteur, le sosie, siégeait sur le trône de saint Pierre, pour le malheur de l’Eglise. Des livres ont paru sur les deux papes, appuyés sur des révélations d’une personne possédée du démon et sur des arguments soi-disant scientifiques qui assurent, par exemple, que la voix du sosie n’est pas celle du véritable Paul VI !

D’autres enfin pensent que Paul VI ne fut pas responsable de ses actes, prisonnier qu’il était de son entourage, drogué même, ce qui semble apparaître de plusieurs témoignages montrant un pape physiquement épuisé, qu’il fallait soutenir, etc… Solution encore trop simple à mon avis, car alors, nous n’avions qu’à attendre un prochain pape. Or nous avons eu (je ne parle pas de Jean-Paul Ier qui n’a régné qu’un mois) un autre pape, Jean-Paul II, qui a poursuivi invariablement la ligne tracée par Paul VI.

***

Or la solution réelle me paraît être autre, beaucoup plus complexe, pénible et douloureuse. 

lundi 19 février 2018

Le Lion d'Aviano

Depuis une première parution en français en 1921, la vie du Lion d'Aviano était devenue quasi introuvable.  En notre temps d'invasion, la lecture de la vie de ce Capucin, choisi par Dieu pour encourager la lutte des nations chrétiennes contre l'envahisseur, nous sera un encouragement pour persévérer dans le combat de la Foi et sans doute reprendre les armes pour protéger ce qui reste de Chrétienté. 
                                              


Vu l'importance de l'action de Marco d'Aviano, frère capucin du 17e siècle, dans l'Église et dans l'État, ce religieux mériterait d'être mieux connu. 

Entré à l'âge de 16 ans chez les Frères Mineurs Capucins, Carlo Domenico prend en religion le nom de Marco. Il croit s'enfoncer pour toujours dans une existence silencieuse et retirée. Or c'est à une vie dans le monde sans être du monde, au cœur des tumultes du siècle, que Dieu le destine. Il dira son douloureux Fiat à toutes les charges les plus accablantes et les plus insolites que lui imposera l'obéissance : diplomate, stratège, légat auprès des armées chrétiennes, missionnaire ne prêchant qu'en italien à des foules allemandes, françaises, suisses, flamandes... Une surabondance de fruits surnaturels découlera de son perpétuel sacrifice. 

En 1683, devenu le conseiller intime de l'empereur Léopold I de Habsbourg, l'humble capucin parviendra à unir les princes chrétiens divisés face au péril musulman et sera l'âme de la célèbre victoire du Kahlenberg.  Son rôle capital dans la libération, puis dans la défense de l'Autriche, porte de l'Europe chrétienne, est depuis longtemps minimisé dans de nombreux livres d'histoire, lorsqu'il n'est pas purement et simplement omis. Il n'est pas difficile d'en comprendre la raison : « Que diraient Voltaire et ses disciples, ironise le Père Ernest-Marie de Beaulieu, si l'on faisait paraître un moine avec un rôle honorable dans une page d'histoire? » 

Aux antipodes de notre «société» indifférentiste et bien loin des menées romaines visant à promouvoir la liberté religieuse au détriment de la Foi, ce fils de saint François se présente également à nous comme un pourfendeur d'hérésies.

Pour commander : 

C. Paschale :      +33 7 67 70 47 24  ou   c.paschale@free.fr

dimanche 18 février 2018

Parents d’aujourd’hui

Kyrie eleison DLIII (17 février 2018)

Pauvres humains, prenons la pénitence amère !
Sinon, nous glisserons avant peu en enfer.


Il y a près de 20 ans, un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X, Directeur en France d’une maison de retraites de saint Ignace, et donc en contact direct avec les problèmes des familles catholiques de la Tradition, écrivit un excellent éditorial sur l’évolution de nos jeunes. Il en brossa un tableau assez sombre. Hélas, le tableau n’a fait depuis que s’assombrir. Certes, gardons-nous de désespérer, mais les parents doivent néanmoins voir la réalité en face : non pas que les jeunes d’aujourd’hui soient irréprochables, mais qu’il incombe aux parents de faire tout ce qu’ils peuvent pour les mettre sur le chemin du Ciel car, aujourd’hui encore, les parents ont cette responsabilité. Voici adapté et abrégé, le sombre tableau que donnait la Revue Marchons Droit, N° 90, d’ avril-mai-juin, 2000 :

Dans les retraites, nous voyons monter une jeunesse qui n’est pas du tout à la hauteur de la tâche qui lui revient : refaire une société chrétienne. Les fruits que nous avons sous les yeux sont sans proportion avec les sacrifices des parents et des éducateurs ! Visiblement, il y a quelque chose qui ne va pas , et il faut réagir avant qu’il ne soit trop tard, sinon, au bout de deux générations, nous serons engloutis par l’esprit du monde.

Ce que l’on constate de plus en plus dans ces jeunes de dix-huit à trente ans, c’est d’abord, par rapport à la crise de la société et de l’Église, une ignorance profonde ; non pas qu’on ne les ait pas enseignés, mais par manque d’intérêt de leur part. Ils suivent dans les grandes lignes les orientations de leurs parents, mais ils sont incapables d’expliquer en profondeur pourquoi la Nouvelle Messe, les erreurs du Concile, le mondialisme sont mauvais. N’ayant pas eu à combattre, à défendre leur position, à résister, ils n’ont pas étudié par eux-mêmes ; si bien qu’au contact du monde, ils se laissent très vite aller aux compromis. Ils veulent être comme tout le monde , ils ne veulent pas être différents, ils n’ont pas de conviction personnelle pour défendre la Tradition catholique, et ainsi, au lieu d’être des apôtres du Christ, ils se laissent vivre, et peu à peu entraîner.

Où seront demain les bonnes vocations, les bonnes familles chrétiennes dont nous avons tant besoin ? Les vocations se raréfient, les mariages deviennent de plus en plus boiteux ou ne se font plus du tout, l’éducation devient molle, l’immaturité prend le dessus. Tout ce que les jeunes veulent, c’est de profiter de la vie. Les garçons manquent de caractère, de sens des responsabilités, de générosité, de maîtrise de soi, autant de choses que les parents devraient leur inculquer pour en faire les hommes sur lesquels on puisse compter pour demain : hommes chastes, mûrs, réfléchis, travailleurs, magnanimes. Sans de tels hommes de conviction, où seront les chefs des familles de demain ? Les filles sont également élevées de façon désordonnée. Au lieu de se préparer à la maternité pour s’occuper d’une famille, elles apprennent à mépriser la domesticité qui est leur véritable vocation ; elles sont encouragées à étudier de plus en plus longtemps, acquérant ainsi un esprit d’indépendance, allant de pair avec la mode, les fêtes et la musique rock. Comment les mères peuvent-elles tolérer les mini-jupes et les pantalons de leurs filles, leur tenue décontractée pour les surboums qui sont d’évidentes occasions de péché, où elles perdent leur temps et souillent la pureté de leur cœur ?

Résultat : les jeunes se marient à 20 ou 22 ans, alors qu’ils ne sont absolument pas mûrs. Arrivent bientôt les enfants sans qu’en tant que parents ils aient la moindre idée comment il faut les élever. Si je regarde les jeunes couples que j’ai mariés – dans la Tradition – depuis mon ordination en 1980, Dieu merci, il n’y a pas eu de divorces, mais je dois dire que la moitié des mariages ne tiennent qu’à un fil, soutenus uniquement par les principes catholiques de ces jeunes. Parents, êtes-vous conscients de ce que vous devez inculquer à vos enfants pour qu’ils puissent vivre dans le monde tel qu’il est aujourd’hui ? Vous devez, pour l’amour de Dieu, former vos garçons à être des hommes dignes de ce nom et vos filles à être des femmes dignes de ce nom. Faites votre devoir. Sinon, vos enfants risquent de perdre leur âme, et c’en sera fait de la chrétienté.

L’Abbé Delagneau a sûrement raison. La chrétienté est en grave danger, c’est certain. Voyons-nous maintenant pourquoi Dieu permet à Ses ennemis de remplir de Ses ennemis l’Europe et en particulier la France ? Et pourquoi Il permet à la Fraternité Saint-Pie X de glisser dans les bras de Ses ennemis ? Il ne nous a pas créés pour tomber en enfer. Il nous a créés pour mener le bon combat afin d’aller au paradis. Donc Il pourra permettre tous les désastres qui puissent nous secouer de manière à nous faire quitter la route de l’Enfer et reprendre la route du Ciel. Voilà ce qui nous attend !

Kyrie eleison.

vendredi 16 février 2018

Volkoff explique la trahison de la FSSPX

Ci-dessous une très intéressante conférence de M. l'abbé Pivert, qui peut ouvrir les yeux à beaucoup de fidèles.

"Comment Mgr Fellay, fils de Mgr Lefebvre, peut-il en arriver à trahir ? Comment l’abbé de Cacqueray, si pieux et si droit, a-t-il pu étouffer la résistance à la trahison ?
Volkoff expose très bien la mentalité des alliés plus ou moins conscients de la Révolution. Voici une conférence que j’ai donnée à Paris sur ce sujet qui me paraît des plus importants."

52 minutes, qui ne sont pas du temps perdu:

Source : https://abbe-pivert.com/volkoff-devoile-fraternite-st-pie-x-trahit/


jeudi 15 février 2018

Séminaire Saint Louis Marie : tonsures et ordres mineurs le samedi 24 février

Le Samedi 24 février, Mgr Zendejas confèrera la tonsure et les premiers ordres mineurs à 8 séminaristes et un frère dominicain.
  • Messe pontificale à 10h00
Tout le monde est cordialement invité à cette cérémonie ou à s'y associer par la prière.
Possibilité de pique-niquer et de rencontrer Mgr Zendejas sur place après la cérémonie. 




mardi 13 février 2018

Révélation : l'église patriotique et schismatique de Chine avec des évêques invalides mais Rome s'en moque

En Chine, depuis la fin des années 1950, il y a deux Églises : une schismatique et illégitime, qui ne reconnaît pas l’autorité du pape, mais obéit au gouvernement communiste. L’autre, persécutée et forcée de vivre cachée, qu’on appelle « l’Église souterraine », reconnue par Rome comme légitime et qui n’a jamais fait et ne fait pas de compromis avec le régime communiste. Rome approuvait et soutenait celle-ci et condamnait la schismatique-communiste...

Le pape François a changé de stratégie et pratique une politique dite de « détente » à l’égard de Pékin, semblable à celle mise en œuvre par Paul VI à l’égard des pays communistes d’Europe de l’Est, avec la soi-disant Ostpolitik.

Mais il y a plus grave encore, nous savons maintenant de source absolument certaine, par la bouche de Mgr Li, qu'une partie de cette église patriotique chinoise n'a pas d'évêques valides (et par conséquent tous les autres sacrements). Cette révélation énorme et gravissime ne semble pas émouvoir du tout la Rome actuelle.  

Témoignage exceptionnel recueilli par "Xia Chang" dans "le dilemme des catholiques de Chine"( publié dans "Le Sel de la terre" n° 102 page 123)


Mgr Li, évêque de Luoyang - Mgr Pierre Li Hongye -, desservait aussi le diocèse de Zhengzhou, resté sans évêque. Rome avait nommé, pour remplacer l'évêque de ce diocèse, un prêtre patriotique. La réaction des fidèles avait été : autant nous faire bouddhistes !
Mgr Li avait avec lui une dizaine de prêtres et plusieurs dizaines de religieuses, en civil bien sûr, comme dans tous les diocèses. Les religieuses, qui enseignent le catéchisme et s'adonnent aux œuvres de charité, n'ont pas le droit de vivre en communauté et elles habitent deux par deux chez des particuliers, ce qui ne facilite ni l'esprit de communauté, ni l'observance de la règle, ni l'obéissance.
Mgr Li avait été arrêté le 17 avril 2001. La seconde fois que nous l'avons rencontré, il était assigné à résidence dans son village natal du Hutuo. C'est un pauvre village de la campagne très argileuse du Henan, auprès duquel se trouve la nécropole des empereurs de la dynastie des Song (960- 1279), celle-là même qui fut renversée par les Mongols. Le tumulus est précédé de deux longues rangées de statues monumentales des dignitaires de la cour, qui datent des 12e et 13e siècles.
Le jour de cette seconde visite - c'était le vendredi 20 novembre 2009 -, Mgr Li nous a confirmé point par point ce qu'il nous avait déjà dit cinq ans plus tôt. Un de ses camarades de séminaire était devenu Mgr Zhao, évêque patriotique de Cang Zhou. A l'heure de la mort, il avait fait venir Mgr Li à son chevet et lui avait confié que, forcé par les communistes de procéder au sacre épiscopal de deux prêtres indignes, il avait volontairement omis la forme, sans que cela éveille les soupçons. Les deux nouveaux faux évêques, Mgr Chang Shouyi et Mgr Wang Jiwei, avaient femme et enfants. Le second procéda rapidement au sacre de trois autres faux « évêques ».
Après le décès de Mgr Zhao, Mgr Li a donc écrit au pape pour l'informer de la situation. Il n'a reçu aucune réponse. Bizarrement cependant Radio Vatican mentionnait son nom peu après et laissait entendre que c'était un passéiste manquant de charité.
Mgr Li est décédé 16 mois plus tard, le 23 mars 2011, au cours de la veillée pascale. Il laissait le souvenir d'un pasteur caractérisé par la force avec laquelle il vécut sa vocation et supporta de longues souffrances, ayant passé 28 ans dans les prisons et dans les camps. D'un tempérament fort, Mgr Li Hongye était une figure de premier plan de l'Église catholique en Chine. Il est mort alors qu'il bénissait l'eau baptismale avant d'administrer les baptêmes.
Le vicaire général de Mgr Li nous a confirmé que beaucoup de sacres épiscopaux de l'Église patriotique étaient douteux : en d'autres termes, il est probable qu'une bonne partie des évêques patriotiques chinois ne sont pas des évêques, que les prêtres qu'ils ont ordonnés ne sont pas des prêtres, et que les sacrements que ceux-ci donnent ne sont pas des sacrements. Et ceci, même si ces faux évêques reçoivent par la suite une reconnaissance de Rome.

Carême : Mgr Lefebvre recommande le jeûne

Le carême commence demain par le mercredi des cendres; M. l'abbé Pivert nous fournit quelques éléments bien utiles pour faire ce carême dans l'esprit de l'Eglise en s'appuyant sur Mgr Lefebvre, ses lettres et ses consignes ainsi que les directives du Code de droit canon.

Lettre de Mgr Lefebvre sur le carême aux fidèles de la Tradition  

Lettre de Mgr Lefebvre sur le carême 

aux fidèles de la Tradition

+ le 14 février 1982

Bien chers fidèles,

Selon une ancienne et salutaire tradition dans 1’Église, à l’occasion du Carême, je vous adresse ces quelques paroles pour vous encourager à entrer de toute votre âme dans ce temps de pénitence, avec les dispositions voulues par l’Église et dans le but pour lequel elle l’a prescrit.
Si je recherche dans les livres du début du siècle les fins pour lesquelles l’Église a prescrit ce temps de pénitence, ils en indiquent trois :
— d’abord réprimer la concupiscence de la chair
— puis faciliter l’élévation de nos âmes vers les réalités divines
— enfin satisfaire pour nos péchés.

N’est-ce pas ce dont Notre Seigneur nous montre l’exemple au cours de son existence ici-bas : prier et faire pénitence. Mais n’ayant ni concupiscence, ni péché, il a fait pénitence et satisfait pour nos péchés, nous montrant par là que notre pénitence peut être bénéfique non seulement pour nous, mais pour notre prochain.

Prier et faire pénitence. Faire pénitence pour mieux prier, pour nous approcher davantage de Dieu, voilà ce que tous les Saints ont fait, ce que la Vierge Marie rappelle dans tous ses messages.
Oserons-nous dire que cette nécessité est moins grande à notre époque qu’aux époques précédentes ? Nous pouvons et devons au contraire affirmer que jamais plus qu’aujourd’hui la prière et la pénitence sont nécessaires, parce qu’on a tout fait pour diminuer et mépriser ces deux éléments fondamentaux de la vie chrétienne.

A-t-on jamais comme aujourd’hui cherché à satisfaire sans aucune limite tous les instincts désordonnés de la chair, jusqu’à l’assassinat de millions d’innocents. On croirait de même que la société n’a de raison d’être que de donner le maximum de “standing” de vie à tous les hommes, pour leur éviter toute privation des biens matériels.

Ainsi le but de la Société serait opposé à ce que prescrit 1’Église. Et l’on comprend qu’en ces temps où les hommes d’Église s’alignent sur l’esprit du monde, on assiste à la disparition de la prière et de la pénitence, et particulièrement dans leur aspect de réparation pour les péchés, d’obtention du pardon des fautes. Qui aime aujourd’hui redire le psaume si émouvant du “Miserere” et répéter avec le psalmiste « Peccatum meum contra me est semper : mon péché est toujours devant moi » ? Et comment une âme chrétienne peut-elle éloigner la pensée du péché si l’image du crucifix est toujours devant ses yeux ?
*
Les Évêques ont demandé au Concile une diminution telle du jeûne et de l’abstinence que ces prescriptions ont pratiquement disparu. Nous devons reconnaître que cette disparition est une conséquence de l’esprit œcuménique et protestant qui nie la nécessité de notre participation pour l’application des mérites de Notre Seigneur à chacun de nous, pour la rémission de nos péchés et la restauration de notre filiation divine.

Tandis qu’autrefois les commandements de l’Église prévoyaient :
— le jeûne obligatoire pour tous les jours du Carême excepté les Dimanches, pour les jours des Quatre-temps et plusieurs vigiles
– l’abstinence pour tous les Vendredis de l’année, les Dimanches de Carême, et dans de nombreux diocèses tous les Samedis de l’année.[1]
Que reste-t-il aujourd’hui de ces prescriptions ?
– le jeûne le Mercredi des cendres et le Vendredi Saint
– l’abstinence le Mercredi des cendres et les Vendredis de Carême.
On peut se demander, pourquoi une telle diminution.
Quels sont ceux qui sont astreints au jeûne ?
– les adultes de 21 ans jusqu’à l’âge de 60 ans

Qui doit observer l’abstinence ?
– Sont astreints à l’abstinence tous les fidèles à partir de l’âge de 7 ans.
Qu’est-ce que le jeûne ? C’est ne faire qu’un repas par jour, auquel il est permis d’ajouter deux collations, une le matin et une le soir, ne dépassant pas deux onces, soit 60 g d’aliment solide.
Qu’est-ce que l’abstinence ? C’est s’abstenir de viande.
Les fidèles qui ont vraiment l’esprit de foi et qui comprennent profondément les motifs de l’Église, qui ont été indiqués ci-dessus, auront à cœur non seulement d’accomplir ces légères prescriptions d’aujourd’hui, mais entrant dans l’esprit de Notre Seigneur et de la Vierge Marie, ils porteront les péchés qu’ils ont commis et ceux de leur prochain, de leur famille, de leurs amis, de leurs concitoyens.

C’est pourquoi ils ajouteront à ces prescriptions soit le jeûne tous les Vendredis de Carême, soit l’abstinence d’alcool ou de vin, ou ils s’abstiendront de télévision. Ils s’efforceront de prier- davantage, d’assister plus souvent à la Sainte Messe, de réciter le Rosaire, de ne pas manquer la prière du soir en famille. Ils se sépareront de biens superflus pour aider les Séminaires, pour fonder des écoles, pour aider leurs prêtres à l’aménagement des chapelles, pour aider le développement des maisons des religieux et des religieuses.

Les prescriptions de l’Église ne concernent pas seulement le jeûne et l’abstinence, mais encore le devoir pascal.
Voici ce que recommandait le Vicaire capitulaire de Sion aux diocésains le 20 février 1919 :
1. Pendant le Carême, Messieurs les Curés feront deux fois le chemin de la Croix chaque semaine : un jour avec les enfants des écoles, un autre jour avec les autres paroissiens. Après le chemin de la Croix, on récitera les litanies du Sacré Cœur.
2. La Semaine de la Passion, c’est-à-dire la Semaine avant le Dimanche des Rameaux, il y aura un triduum dans toutes les églises paroissiales. Instruction – Litanies du Sacré Cœur en présence du St Sacrement – Bénédiction.
Dans ces trois instructions, Messieurs les Curés rappelleront à leurs paroissiens simplement et clairement quelles sont les principales conditions pour recevoir dignement le Sacrement de pénitence.
3. Le temps pendant lequel on peut remplir le devoir pascal est fixé pour toutes les paroisses du Dimanche de la Passion au 1er Dimanche après Pâques.
Pourquoi ces directives ne seraient-elles plus valables aujourd’hui ?
Profitons de ce temps salutaire au cours duquel Notre Seigneur a coutume de dispenser d’abondantes grâces. N’imitons pas les vierges insensées qui n’ayant pas d’huile dans leur lampe trouvèrent la porte de la maison de l’époux fermée et entendirent cette terrible réponse “Nescio vos” : “Je ne vous connais pas”.
*
Bienheureux ceux qui ont l’esprit de pauvreté, car le royaume des Cieux est à eux ; c’est-à-dire l’esprit de détachement des biens de ce monde.
Bienheureux ceux qui pleurent car ils seront consolés. Pensons à Jésus au jardin des oliviers qui pleura nos péchés. A nous désormais de pleurer les nôtres et ceux de nos frères.
Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la sainteté car ils seront rassasiés. La sainteté passe par la croix, la pénitence, la privation. Si vraiment nous recherchons la perfection, nous devons emprunter le chemin de la Croix.

Puissions-nous en ce Carême entendre l’appel de Jésus et Marie et nous engager à leur suite dans cette croisade de prière et de pénitence.

Que nos prières, nos supplications, nos privations obtiennent du Ciel que les responsables dans l’Église retournent à ses vraies et saintes traditions, seule solution pour que les institutions de l’Église revivent et refleurissent à nouveau.

Aimons à redire cette conclusion du “Te Deum” :
“In te Domine speravi, non confundar in aeternum” : “En vous, Seigneur, j’ai placé mon espoir, je ne serai jamais déçu.”

+ Marcel Lefebvre
Ancien Archevêque de Tulle
Fondateur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X
Rickenbach, le 14 février 1982 Dimanche de la Sexagésime

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Consignes de Mgr Lefebvre à ses prêtres



Mgr Lefebvre publia le 1er mai 1980 un recueil de règles et de facultés pour tous les prêtres de la Fraternité Saint Pie X. On y lisait les règles suivantes que son successeur immédiat fit disparaître :

Du jeûne et de l’abstinence
– Le jeûne est à observer : le Mercredi des Cendres, le Vendredi Saint, aux Vigiles de l’Immaculée Conception et de Noël, aux Quatre-temps et aux vendredis de Carême.
– L’abstinence les mêmes jours, plus les vendredis de Carême. Nous conseillons vivement d’encourager les fidèles à observer l’abstinence tous les vendredis et de jeûner les vendredis de Carême, et s’ils le peuvent d’étendre le jeûne et l’abstinence à tout le Carême et aux Quatre-Temps.
Fin des consignes de Mgr Lefebvre édictées dans les “Ordonnances”.

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Commandements de l’Église 
Code de droit canonique traditionnel

Canon[2] 1251 § 1 La loi du jeûne prescrit qu’il ne soit fait qu’un repas par jour ; mais elle ne défend pas de prendre un peu de nourriture matin et soir, en observant toutefois la coutume approuvée des lieux, relativement à la quantité et à la qualité des aliments.
§ 2 Il n’est pas défendu de consommer viandes et poissons au même repas ; ni de remplacer la réfection du soir par celle de midi.
Canon 1252 § 1 L’abstinence seule est prescrite les vendredis de chaque semaine.
§ 2 A la fois le jeûne et l’abstinence sont prescrits le mercredi des Cendres, les vendredis et samedis de carême, les jours des Quatre-Temps ; les vigiles de la Pentecôte, de l’Assomption, de la Toussaint et de Noël. (Pie XII transféra le jeune et l’abstinence la vigile de l’Assomption à celle de l’Immaculée Conception.)
§ 3 Le jeûne seul est prescrit tous les autres jours du Carême.
§ 4 La loi de l’abstinence, ou de l’abstinence et du jeûne, ou du jeûne seul, cesse les dimanches et les fêtes de précepte, exceptées les fêtes qui tombent en Carême ; on n’anticipe pas les vigiles ; cette loi cesse aussi le Samedi Saint à partir de midi.
Canon 1254 § 1 Sont obligés par la loi de l’abstinence tous ceux qui ont atteint sept ans révolus.
§ 2 Par la loi du jeûne, ceux qui ont accompli leur vingt et unième année et ce jusqu’au commencement de leur soixantième.
___________________________________________
[1] Sa mémoire a trompé Mgr Lefebvre comme le montrent les commandements de l’Église énoncés dans le code de droit canonique et rapportés ci-dessus.
[2] « Canon » est un terme ecclésiastique qu’il faut traduire ici par « article ».

lundi 12 février 2018

Défendre Menzingen

Mgr Williamson réduit ici les arguments de ceux qui plaident pour une prélature.

 « Commentaire Eleison » par Mgr. Williamson – Numéro DLII (552)

Les paroles et les actes hasardés par l’actuel occupant du Siège de Pierre depuis maintenant cinq ans, sont autant de délits franchement anticatholiques auxquels Vatican II a ouvert la voie. Ce contexte rend de plus en plus incompréhensible l’attitude des successeurs de Mgr Lefebvre qui persistent à vouloir mettre la Fraternité sous contrôle romain. C’est pourtant ce qu’ils font. Est-ce l’attrait d’un chapeau de cardinal ? Ou bien, sont-ils fatigués du combat ? S’acharnent-ils pour être « reconnus » un jour par les Conciliaires ? Comment s’imaginent-ils que Mgr Lefebvre aurait approuvé ce qu’ils font ? Dieu le sait. Quoi qu’il en soit, ceux-là servent Menzingen qui s’entêtent à justifier la glissade qui depuis vingt ans emporte la Fraternité St Pie X bien loin des positions de Mgr. Lefebvre. Voici deux exemples récents.

Premier exemple. Pour défendre la poursuite par Mgr Fellay d’une prélature personnelle à Rome, un prêtre de la Fraternité St Pie X (http://​fsspx.​news/​en/​content/​34797) semble d’avis qu’une telle prélature protégera la FSSPX contre les modernistes romains. Mais, oui ou non, Rome contrôlera-t-elle cette prélature ? Si elle en a le contrôle, elle pourra prendre son temps, comme elle l’a fait déjà avec la Fraternité Saint-Pierre, mais elle profitera de ce contrôle pour étouffer peu à peu la Tradition dans la Prélature. Pour penser autrement, il faut simplement ne pas avoir encore compris qui sont ces Romains. Gustavo Corçao n’a-t-il pas dit : «  Seuls les saints croient au mal » ? Quant à Mgr Lefebvre, ne les a-t-il pas qualifiés d’antichrists ? Et si la Prélature ne sera pas sous contrôle romain, jamais ils ne l’accorderont.

Et ensuite ce prêtre tente de discréditer les adversaires de la Prélature en prétendant qu’ils di sent que Monseigneur a changé ses principes lorsqu’il a refusé le Protocole de mai 1988. La revendication est sans fondement. Comme le dit le prêtre lui-même, le changement de Monseigneur était purement prudentiel, suite à la démonstration définitive qu’avaient faite les Romains dans les négociations du Protocole qu’ils n’avaient aucune intention de s’occuper de la Tradition comme la Fraternité et Monseigneur l’entendaient. Tant que les Romains avaient semblé manifester le moindre intérêt pour la Tradition, Monseigneur a patienté, et il est allé aussi loin que possible pour les satisfaire (en fait plus loin dans le Protocole qu’il n’aurait dû le faire, comme il l’a admis plus tard). Mais une fois qu’ils avaient clairement montré que la Tradition ne les intéressait pas, Monseigneur s’est fait inexorable – à partir de ce moment-là, la diplomatie céderait la place à la doctrine, et les Romains devraient d’abord prouver que leur doctrine n’était pas autre que celle de la Tradition catholique Ce n’était là de la part de Monseigneur aucun changement de principes, mais seulement la reconnaissance finale que les Romains étaient décidés à déchristianiser, et non pas à rechristianiser, comme il l’écrivit un mois plus tard au cardinal Ratzinger.

De même, le blog Catholic Family News de novembre de l’année dernière sert Menzingen. De façon intelligente le blog se demande si le vrai piège de Rome pour attraper la Fraternité ne vise pas, plutôt que la reddition totale de la Fraternité, sa désintégration par le morcellement (en fait, Rome réalise les deux). Aussi Rome répète-t-elle les offres alléchantes dont chacune divise les prêtres de la Fraternité pour en détacher quelques-uns, tandis que Menzingen espère des monts et merveilles pour finir par se trouver cruellement déçu par une nouvelle exigence impossible de la part de Rome. Et le jeu va continuer jusqu’à ce que la Fraternité soit complètement défaite. Par conséquent, conclut CFN, la Fraternité doit à tout prix rester unie, et aucun prêtre de la Fraternité ne doit la quitter.

Mais, cher CFN, comment Mgr Lefebvre a-t-il fait pour construire la Fraternité en premier lieu ? Certes, lui aussi a souffert des divisions et défections sous sa direction. Les a-t-il surmontées en criant pour l’unité, l’unité, l’unité ? Mais c’était là le grand argument de Rome contre Mgr Lefebvre ! Son grand argument à lui était la Foi, la Vérité, la Foi. Plaider comme vous le faites pour l’unité de la Fraternité derrière ce Menzingen qui favorise Rome, c’est plaider pour la destruction de la Fraternité ! L’unité est toujours spécifiée par ce autour de quoi il faut s’unir. Sous Monseigneur, c’était autour de la vérité catholique, qui faisait toute la force de la Frate rnité. Depuis 2012, c’est autour de Menzingen, qui en cherchant à se soumettre aux Conciliaires de Rome fait actuellement la division et la ruine de la Fraternité, en amadouant les Conciliaires qu’elle est née pour combattre.
Courage, chers lecteurs. “La vérité est puissante et elle prévaudra”, avec ou sans la Fraternité St Pie X.

Kyrie eleison.La confusion règne, descendant d’en haut. Priez pour le pape et les évêques, avant qu’ils ne meurent !

jeudi 8 février 2018

Aperçu des désinformations du site officiel de la FSSPX en un jour

 Le site officiel de l'actuelle Fraternité Saint Pie X,  FSSPX-NEWS , mérite réellement un détour, même pour ceux qui ont tourné la page de la FSSPX. Un intervenant s'est amusé à visiter la page "Rome" le 7 février.  Les résultats sont simplement sidérants. Reconquista se donnera donc la peine de relever assez régulièrement la désinformation  du site officiel de la FSSPX.
  
Source :  http://resistance.vraiforum.com/t507-FSSPX-news.htm

Aperçu des désinformations du 7 février 2018 : en un seul jour.  

Alors que tous les sites un peu honnêtes avouent que François fait fuir l'affluence , seule la NEO FSSPX parle de regain d'affluence :


Alors que la Vatican vient de décorer une militante pro avortement (Mme Ploumen) , le site de la NEO FSSPX dit que le Pape soutient la vie :


Alors que la propagande libérale et moderniste bat son plein au Vatican, le site de la NEO FSSPX souligne les paroles du pape sur les "péchés de l'information"


Alors que Vietnam est classé 18ème sur les 50 pays qui persécutent le plus les catholiques, le site de la NEO -FSSPX relate un entretien au Vatican parlant de relations apaisées !


Et cerise sur le gâteau : FSSPX-NEWS se réjouit du succès du site VATICAN-NEWS ! Qui se ressemble s'assemble ...

mardi 6 février 2018

Foi équilibrée ou fort dans la Foi ?

Nous glissons aujourd'hui le témoignage d'une personne qui a réagi après la lecture d'un article publié récemment dans un bulletin  de la FSSPX. Nous vous faisons partager cette réaction qui  nous rendra davantage vigilants, pour garder ce don si précieux de la Foi, des dangers qui viennent de là où on ne les attendait pas .

Source : Forum de la Fidélité Francophone 


Nous recevions avec plaisir un bulletin autrefois intéressant de la chapelle de xxx. Il reste aux trois quarts  intéressante mais quelle ne fut pas notre surprise de tomber sur un article titré de façon accrocheuse Un catholique "radicalisé". L'auteur de l'article est un jeune prêtre sorti tout fraîchement d'Ecône. Nous pensions que l'auteur ferait un petit croche patte aux sédévacantistes ou à je ne sais quelle hérésie romaine en cours. Mais non, visiblement l'abbé C. du C. s'en prend à ceux qui ne veulent pas évoluer avec le grand timonier suisse dans les magnifiques chemins du sens de l'histoire libérale.  L'abbé C. du C. essaye lourdement de faire une sorte de parallèle entre le pauvre Tertullien, qui a certes glissé dans l'hérésie montaniste, et les fidèles de la Tradition qui, actuellement, se radicaliseraient face à "des nouveautés et à de nouvelles questions" (lesquelles ? Elles ne sont bizarrement pas nommées).  Sans l'avouer, l'abbé C. du C. reproche aux fidèles et aux prêtres de la Fidélité de ne pas vouloir évoluer face à ces nouvelles questions que sont les accords pratiques avec la Rome conciliaire. Donc pour l'abbé C. du C., rester fidèles à la Foi et aux directives de Mgr Lefebvre, c'est se "radicaliser". 



L'abbé C. du C. nous explique pourquoi : "Nous avons besoin, affirme-t-il doctement, d'une vie de Foi équilibrée "!! Bigre ! C'est une nouvelle notion théologique que nous ignorions totalement, nous qui
Vie de foi équilibrée selon un Pasteur !
pensions avec Saint Thomas et toute l’Église que la Foi n'était pas une vertu morale mais une vertu théologale et que, contrairement aux vertus morales qui doivent se situer dans un juste milieu, les vertus théologales, quant à elles, n'admettent pas de milieu ou de limites puisque leur objet est Dieu Lui-même. Voilà donc la Foi et la théologie des nouveaux clercs d'Ecône. Ils sont en effet très mûrs pour le ralliement. 


Aussi nous invitons l'abbé C. du C. à relire Dom Sarda y Salvani dans son ouvrage "Le mal social, ses causes et ses remèdes" . Voilà comment ce prêtre vigoureux décrit la Foi faible (et pas radicalisée pour le coup) de certains :


Citation:
Il y a une façon si tiède et si faible d'avoir la foi, qu'elle diffère uniquement de l'incrédulité en ce qu'elle n'en fait pas parade, sans ajouter à ce vague acte de foi aucun caractère véritablement positif. Cette façon de croire, disions-nous, consiste plutôt à ne pas nier. C'est ainsi, nous le constatons, que croient malheureusenent un grand nombre de nos frères à l'heure actuelle. Ils ne nient pas l'existence de Dieu, la divinité du Christ et de son Église. Ils ne nient pas les récompenses et les peines de la vie future. Ils ne nient pas l'autorité du Pape, la vertu des sacrements, etc., etc. Mais ils ne sont pas convaincus intérieurement de toutes ces vérités. Ils ne les affirment pas explicitement, et avec la conviction sincère qu'ils mettent à affirmer les autres vérités, qu'ils tiennent pour certaines dans la sphère des connaissances humaines. Cette manière de croire pourrait se comparer à notre manière d'aimer certaines choses et certaines personnes dont on pourrait dire que nous ne les haïssons pas, avec plus de vérité que de dire que nous les aimons positivement. C'est un degré d'amour si voisin de l'indifférence, qu'il se confond avec elle plutôt qu'il ne s'en distingue. Ce n'est point ainsi qu'on aime véritablement ni que l'on croit sincèrement. La vraie foi, comme le véritable amour, qui sont deux sentiments égaux en quelque sorte, ont pour marque distinctive l'ardeur de l'élan, la fermeté de l'adhésion, la profondeur de la conviction. Cela est d'autant plus vrai qu'humainement parlant, avoir foi dans une idée, ou travailler avec foi pour cette idée, ne signifie ni la conviction, ni l'attrait que l'on a ordinairement pour les choses communes, alors même que nous les tiendrions pour certaines et véritables, mais bien une manière spéciale de tenir ces choses pour telles, une manière qui nous domine et qu’nous rend, pour ainsi dire, esclaves fanatiques d'une telle domination sur notre intelligence et notre volonté.

Fanatisme ![ndlr : ou radicalisme] Voilà bien la parole que le vocabulaire de l'impiété a inventée pour l'appliquer en mode de dérision à la vertu de foi portée à son plus haut degré. Ce que l'impiété appelle fanatisme [radicalisme] n'est ordinairement que cette vertu théologale de la foi placée au point convenable de vivacité et de vigueur où la possèdent les vrais enfants de Dieu. Celui qui tient pour certaines, plus qu'aucune vérité humaine, les vérités de la religion, celui qui accepte entièrement cette certitude supérieure basée sur l'autorité de Dieu même; celui qui, par conséquent, comprend tout ce qu'a de rigoureux le témoignage de cette autorité, ne peut être, dans l'ordre de ces vérités, autre chose qu'un fanatique dans le sens où l'on parle de fanatisme politique, de fanatisme scientifique, littéraire, expression qui ne désigne rien autre chose que le degré souverain et absolu de la conviction humaine dans l'intelligence, et de la résolution, conséquence de cette conviction, dans la volonté.

Extrait de la conclusion de l'abbé  C. du C. dans "Un catholique "radicalisé""



Citation:
Contrairement à certaines religions, un catholique qui se radicalise s’exclut de l’Église, puis qu’en durcissant sa doctrine, ses positions, il s’éloigne de la voie de la Tradition, de ce qui a été transmis. Tertullien tenait plus à sa vision de la religion qu’à la doctrine du Christ. Tant que les deux concordaient, il fut chrétien, et parmi les plus illustres, mais dès qu’il se laissa entrainer dans l’hérésie de Montan, libéré des règles de la Foi, il n’enseigna que ce que lui inspirait son esprit.
L’itinéraire de Tertullien, bien que malheureux est un enseignement pour notre vie de Foi, nourrie dans la soumission à ce qui a été cru partout, toujours et par tous. Aujourd’hui où le Magistère est actuellement éclipsé nous avons besoin d’une vie de Foi équilibrée pour se protéger des erreurs qui nous guettent de droite et de gauche, et face aux nouveautés ou à de nouvelles questions, nous devons rester attachés à la sagesse de l'Église maîtresse de vérité.

Je me permets de revenir sur ce sujet parce qu'au-delà de la simple anecdote, il est un symptôme révélateur d'un état général d'affaiblissement de la vie de la Foi dans le milieu catholique.

Quand on sait ce qu'enseigne St Thomas sur la vertu de Foi et les péchés qui en découlent, on comprend mal pourquoi un clerc qui a passé six années à Ecône nous sort de telles sornettes. Nous attendions autre chose qu'un prêtre nous dise qu'il faut avoir une Foi équilibrée.

L'acte de Foi est un assentiment aux vérités révélées et les péchés contre la Foi se situent justement dans le refus d'adhérer et pas la forte volonté d'y adhérer jusqu'au mépris de sa vie (martyre) . L'infidèle est en général dans un tel état d'esprit qu'il n'adhère pas aux choses de la Foi; il adhère à d'autres choses, il a le plus souvent là-dessus ses idées faites ou ses idées reçues ; mais toujours elles sont bien à lui, et il s'y attache non avec la vertu de Foi mais avec sa volonté personnelle et il n'en démord pas. Cet état d'infidélité peut être varié : l'un est dans un état bien déterminé de non croyance, l'autre est un état vacillant dans le doute. Dans ces deux cas, cela n'a rien avoir avec la Foi. C'est ce monde qui nous côtoyons tous les jours hélas, monde agnostique, d'ambiance sceptique où le dilettantisme ne cesse de les favoriser beaucoup. Il y a chez quasi tous une sorte d'affaiblissement général de la pensée à l'égard des vérités révélées (et même à l'égard de la vérité tout court) qui contribue à ôter le ressort.

Dans les chapelles de la Tradition, on n'est peut être pas encore dans la coupable dubitation mais il y a une mollesse spirituelle telle qui fait craindre le pire sous peu.

Prions pour rester forts dans la Foi.

Joseph 

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A l'approche du carême, nous nous permettons de rajouter un texte du RP Achille Desurmont
paru dans "La charité Sacerdotale" en 1900. Nous trouverons dans ce texte des éléments pour mieux lutter contre les tentations qui touchent la Foi :
 
Tout dans la vie chrétienne est combattu. Ainsi l’a voulu la Providence, pour que notre salut fût en même temps notre conquête et qu’ainsi la récompense nous fût doublement précieuse. Mais, après la chasteté, il n’est peut-être pas de vertu qui soit plus attaquée que la foi. C’est que, d’une part, elle est en opposition constante non pas avec notre raison mais avec ses caprices; et que, d’autre part, étant le principe du salut, elle est le point de mire de l’enfer.

Il est donc de toute nécessité que le croyant sache défendre sa croyance, et c’est ce que le prêtre doit lui apprendre soigneusement. A mesure que l’on s’approchera de la fin des temps, cette lutte pour la foi deviendra plus indispensable puisque Notre-Seigneur nous a prédit qu’alors les ténèbres s’épaissiront sur la terre, et que les élus eux-mêmes cesseraient de croire si cela était possible.

Contre notre foi nous avons d’abord les tentations du dedans.

Ce sont ou bien des fatigues d’esprit qui nous rendent bien onéreuse l’obligation de toujours forcer notre raison à penser surnaturellement; ou bien certains doutes généraux qui se répandent comme des nuages sur tout le domaine de la foi, et alors notre âme s’écrie : Mais si tout cela n’était qu’une illusion! Ou bien des objections terribles qui se forment dans notre esprit, comme celle-ci par exemple : Comment croire à la Providence en un monde où tout est en désordre? Ou bien de mystérieuses négations intérieures qui s’articulent contre tel ou tel dogme : Jésus-Christ n’est pas Dieu ; il n’y a pas de Dieu ; il n’y a pas de vie future, et le reste; ou enfin une sorte de résistance mentale au système même de la foi : Pourquoi croire? Qu’est-ce que l'Église? Qu’est-ce que la révélation? Et beaucoup d'autres réflexions du môme genre.

Quant aux tentations du dehors, les principales sont :

Premièrement, l'impiété des méchants, leurs livres, leurs dires, leurs maximes, leurs sarcasmes, l’atmosphère irréligieuse qu'ils répandent autour d'eux, l’hypocrisie ou le côté séduisant de leurs erreurs,

Secondement, le demi-christianisme des bons : on mêle à l’Évangile des principes suspects ; on ménage les erreurs de l'ennemi; on contracte quelque chose du mauvais esprit de l’époque, et, pour toutes ces raisons, la croyance des fidèles est ébranlée. .

Troisièmement, les incidents ou les spectacles qui scandalisent les faibles. Ce sont tantôt des mystères de la Providence qu’on ne s’explique pas et qui semblent choquer la raison, tantôt des obscurités qui se répandent sur l’Eglise ou sur ses ministres, nous cachent une partie du divin et nous montrent trop l’humain. Enfin de mille manières et pour bien des causes, la foi des chrétiens subit du dehors bien des assauts redoutables.

Pour résister à ces attaques jointes à celles du dedans, voici les règles à suivre telles que la charité nous les trace.

Contre les séductions de l'impiété, la fuite. L’Église met à l’index les livres pernicieux. Se faire à soi-même un index de ce genre, et s’interdire toute lecture, conversation, amitié, dangereuse pour la foi.

Contre les doctrines suspectes des demi-chrétiens, la défiance, avec le recours à l’Église et à ses pasteurs pour savoir toujours ce qu’il faut penser de ce que disent les hommes.

Contre ces deux premiers ennemis réunis, l’instruction religieuse, les bonnes lectures, la parole de Dieu.

Enfin, contre tous les ébranlements intérieurs de l’esprit provenant soit du dehors soit du dedans, parfois, quoique rarement, le recours raisonné aux motifs de crédibilité; parfois aussi, le recours au prêtre ou au chrétien instruit ou aux livres de bonne doctrine. Mais le plus ordinairement la réponse à la tentation par l’acte de foi, sans raisonnement, de parti pris, avec ténacité et mépris des suggestions. Enfin, par-dessus tout et en tout cas, la prière toujours : la prière pour demander et obtenir la victoire sur la tentation et l’augmentation de la foi en raison même des attaques qu’elle subit.

Sources de preuves. — Voir la jalousie extrême avec laquelle l’Église a toujours voulu défendre la foi de ses enfants plus que tons leurs autres biens. — Zèle des saints en faveur de la foi, notamment de saint Ignace, de saint Charles, de saint François de Sales, de saint Alphonse. — Enseignements des principaux écrivains ascétiques sur la manière de combattre les tentations contre la foi, par exemple Scaramelli, Dirett. Asc. tr. IV, a. 1, c. G.

Application. — Comment, de nos jours, ébranle-t-on les fondements même de la foi? Comment certains auteurs chrétiens contribuent-ils eux-mêmes à cet ébranlement?

lundi 5 février 2018

Crise ou épreuve ?

Voici un sermon qui mérite une audition attentive parce qu'il répond à de graves questions que peuvent se poser les catholiques en regard de l'épreuve que connaît actuellement la Sainte Église. A la question : "Faut-il parler d'une crise de l'Eglise ?",  M. l'abbé Pivert répond par la négative : il ne s'agit pas d'une crise mais bien d'une épreuve qui prouve la fidélité catholique des chrétiens. 
A une autre question : "Les catholiques de la tradition sont-ils réellement l’Église officielle ?" Oui, répond l'abbé, car ceux-ci accomplissent véritablement leur office de catholiques. 



Pour télécharger le sermon : ici

 Source : https://abbe-pivert.com/crise-epreuve-sermon-de-sexagesime/